Economie

Le choix stratégique de sortie de la dépendance pétrolière

Publié par Hamid A. le 12-10-2015, 15h29 | 59
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Les prix du baril de pétrole, en chute libre depuis 2014, observaient, hier, une certaine tendance à la hausse.

Selon les experts du secteur, cette reprise pourrait grimper au-dessus des 60 dollars et se consolider davantage en 2016.

La hausse attendue de la demande pétrolière par les économies qui ont renoué avec la croissance, après des périodes de récession plus ou moins longue durant les sept ans de crise économique, explique l’optimisme des pays producteurs quant à un retour à la stabilité des prix du baril.

L’Opep a fait, hier, en déclaration en ce sens qui a eu, sans doute, un effet dopant à la Bourse de Londres et de New York. Il est certain qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour des pays producteurs qui, comme l’Algérie, ont œuvré au sein de l’Opep à une meilleure maîtrise du marché pour éviter l’effondrement des prix des hydrocarbures.

Or, pour aussi réconfortantes qu’elles soient, les prévisions du marché pétrolier ne modifieront pas la décision du gouvernement algérien de donner une orientation globale à l’économie nationale.

L’objectif arrêté à l’initiative du Président Bouteflika vise à libérer le pays, définitivement et de manière irréversible, de la dépendance des hydrocarbures.

Lors du dernier Conseil des Ministres, le Président de la République avait instruit le Gouvernement de rester très prudent et plus rationnel que par le passé dans la gestion des dépenses publiques.

Tout le monde l’aura observé, le Chef de l’Etat avait déjà décidé, au moment où les prix du pétrole continuaient leur chute libre pour tomber sous la barre des 40 dollars, de ne pas toucher aux projets stratégiques, tous secteurs confondus, qui créent de l’emploi, de la richesse nationale et contribuent à la stabilité sociale.

La réalisation du programme de développement à l’horizon 2017 a été donc totalement maintenue. Il fallait, cependant, que l’Etat corrige les transactions commerciales non indispensables pour l’économie nationale.

Ce que l’Etat algérien a fait, à très juste titre, d’autres pays développés le font à travers la réduction de manière significative des importations de produits « Made In » dans le but de favoriser la production nationale. C’est à cet objectif que le gouvernement algérien œuvre afin d’inverser, durablement, la structure de l’économie et du commerce du pays.

L’Algérie s’est déjà préparée dans ce but puisque sa grande priorité a été depuis des années de sortir de la dépendance pétrolière, comme elle est sortie, en 2009, d’une politique d’endettement de plusieurs décennies qui lui a coûté, en terme de remboursement du seul service de sa dette, plus de la moitié de ses revenus d’hydrocarbures.

Elle est, aujourd’hui, l’un des rares pays à ne devoir pratiquement rien aux places financières, ni aux fonds publics étrangers. Dès lors, on comprend mieux le sens des instructions du président Bouteflika invitant le gouvernement à rester dans la voie du désendettement et de la gestion prudente et rationnelle des dépenses publics.

Par gestion rationnelle, il faut surtout entendre investissement créateur de richesse renouvelable, création significative de l’emploi et lutte acharnée contre la corruption. Par conséquent, que le baril grimpe ou descende, l’Algérie a fait le choix irréversible de se mettre définitivement à l’abri des fluctuations du marché pétrolier et de diversifier ses sources de richesse nationale.

L’agriculture, le tourisme, la PME-PMI et la formation, le meilleur des investissements, sont, entre autant d’atouts entre ses mains pour garantir le succès de sa nouvelle stratégie économique.

Hamid A.

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