L'Algérie est un "partenaire important" pour l'établissement de la sécurité dans le domaine maritime en Méditerranée, a indiqué hier à Alger le capitaine du Groupe maritime permanent OTAN de lutte contre les mines (SNMCMG-2), Ramazan Kesgin.
"Le Groupe considère que l'Algérie est un partenaire important en matière de coopération avec les pays méditerranéens pour l'établissement de la sécurité dans le domaine maritime", a indiqué M. Kesgin à l'occasion d'une conférence de presse animée à bord du navire du Groupe.
Mettant l'accent sur la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste dans le bassin méditerranéen, il a précisé que l'Alliance nord atlantique (OTAN) est "toujours disposée à coopérer et à participer avec l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme en mer".
M. Kesgin a fait savoir également que six exercices sont programmés entre les navires de ce Groupe et les unités des forces navales algériennes avec comme objectif "d'améliorer la compréhension et l'interopérabilité entre les différentes marines pour mieux lutter contre divers fléaux dont le terrorisme". Il a ajouté que ces manœuvres vont permettre de "capitaliser" les expériences acquises à travers les exercices déjà exécutés et améliorer aussi les méthodes et les procédés utilisés dans le domaine de la lutte antiterroriste. Quatre unités navales appartenant au deuxième Groupe maritime permanent OTAN de lutte contre les mines (SNMCMG-2) avaient accosté hier matin au port d'Alger dans le cadre de la coopération militaire entre l'Algérie et l'OTAN, rappelle-t-on. Composé de quatre navires (deux turcs, un espagnol et un allemand), dont trois chasseurs de mines, le Groupe effectue une visite de deux jours à Alger.
L'Algérie, un acteur "indispensable" pour la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel
L'Algérie est en passe de devenir un acteur "indispensable" de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel, à travers sa démarche de promotion du dialogue comme solution des crises de ses pays voisins, note "International Crisis Group (ICG)" dans son dernier rapport sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Intitulé "l'Algérie et ses voisins", le rapport observe qu'au moment où "l’insécurité, l’ingérence étrangère et la polarisation augmentent partout dans la région, l'Algérie a promu le dialogue et le renforcement de l’Etat comme les meilleurs moyens pour faire sortir ses voisins de la crise et préserver dès lors sa propre sécurité à long terme". Ce "retour" de l’Algérie sur la scène politique régionale, après une longue absence depuis sa "décennie noire" dans les années 1990, "a été positif pour plusieurs raisons", selon le rapport d'ICG.
"Son approche de la promotion de l’inclusion et du compromis pour la stabilité de ses pays voisins (...) offre une occasion à un système international qui a lutté pour faire face aux défis engendrés par les soulèvements arabes", ajoute le document, relevant l'intérêt grandissant ces dernières années de la diplomatie algérienne pour l'Afrique. Alger a joué un rôle "important", plus particulièrement, en Libye, au Mali, et en Tunisie ou elle "a défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés", relève la même source, ajoutant que "compte tenu de la rareté des acteurs capables de jouer un rôle constructif dans la région, cela est très positif, en particulier au Sahel".
