Société

Accès aux soins en France : Des zones d’ombre !

Publié par Cherbal E-M le 13-10-2015, 12h24 | 30
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Deux petites informations rapportées ces dernières semaines par la presse française et une bonne partie du voile est levée sur les limites du système de soins en France.

D’abord ce rapport de la cour des comptes, présenté le 15 septembre dernier, qui pointe du doigt une généralisation du non recours aux soins pour une bonne partie des personnes démunies.

Pour bien comprendre la notion de non recours un petit tour sur le site http://www.inegalites.fr, pour lire ceci : «La France dispose d’un système de prestations sociales très développé, dont l’objectif est d’aider la population disposant de faibles ressources à faire face aux difficultés pour se loger, se soigner, élever les enfants, etc.

On insiste très souvent sur ceux qui profitent indûment du système en exagérant le phénomène pour pointer du doigt les plus démunis.

A l’opposé, certaines personnes bénéficient de ces mêmes droits sans en disposer en pratique, c’est ce qu’on nomme «le non-recours aux droits».

«Conçu pour garantir la prise en charge socio médicale des couches démunies, le dispositif composé de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et de l'aide à la complémentaire (ACS) ne semble pas bénéficier à tout le monde, note le rapport ; il donne «des effets seulement partiels sur l'accès aux soins des ménages défavorisés», juge la cour des compte qui dénonce la persistance d’un ‘’non-recours massif et ce, alors que la situation économique se dégrade.

«Fin 2014, la CMU-C totalisait 5,2 millions de bénéficiaires et l'ACS en comptait 1,2 million», rapporte le site www.mutualite.fr qui note que le «le non-recours à la CMU-C concernait en 2013 entre "1,6 et 2,7 millions de personnes" en France métropolitaine», ajoutant que «pour l'ACS, cette estimation était comprise entre 1,9 et 3,4 millions de personnes». L’ignorance des droits et le manque de ressources financières sont citées parmi les principales causes de la persistance de ce phénomène, tandis que pour le site www.laviedesidees.fr, «La «juridicisation» à outrance des procédures d’accès (Chevallier, 1986) et la multiplicité des acteurs entraînent une complexité décourageante, largement source de non-recours». Le problème est que, même si ce phénomène venait à disparaitre, le président de la cour des comptes française estime que «1,2 à 2,2 milliards d'euros devraient être mobilisés», et que «des déficits commenceraient à apparaître à partir de 2016». La seconde nouvelle qui a fait beaucoup d’Unes, cette semaine, parmi les titres de la presse française, a trait aux difficultés qu’ont les Français à décrocher un rendez vous pour consultation avec une série de spécialités médicales. L’information est venue d’une étude menée par le site Le site spécialisé mutuelle.com a suivi le traitement des demandes consultation auprès de 7.330 médecins dans les spécialités suivantes : ophtalmologie, cardiologie, radiologie, chirurgie-dentaire, gastro-entérologie et ORL.

D’après le site d’information www.lavoixdunord.fr, ce qu’il y a à retenir de l’étude c’est que «les ophtalmologistes restent les spécialistes les moins disponibles, avec un délai d’attente moyen de 109 jours sur toute la France, et les plus accessibles sont les radiologues (6 jours)».

Ce même site considère que «les disparités sont très marquées d’un département à l’autre, et c’est souvent à Paris qu’on attend le moins» et illustre les disparités par les demandes de rendez vous auprès des ophtalmologistes dont, écrit-il, «les délais atteignent également des sommets dans le Puy-de-Dôme (277 jours) et tombent à moins d’un mois dans certains arrondissements parisiens (11 jours dans le VIIIe, 13 jours dans le IIe) ou en Corse du Sud (12 jours).»

Cherbal E-M

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