Les ministères de la Culture et de la Justice ont signé lundi à Alger une convention-cadre visant l'introduction des activités culturelles, artistiques et littéraires au sein des établissements pénitentiaires et la promotion des capacités intellectuelles des prisonniers.
La convention prévoit le renforcement de la coopération entre les deux ministères en dotant les établissements pénitentiaires de livres, ainsi qu'à travers la projection de films à thème, la présentation de pièces théâtrales et l'organisation de concours de dessin et de littérature.
Elle prévoit également la publication d'ouvrages littéraires réalisés par les prisonniers et une formation dans les domaines de dessin et de musique notamment. Un mécanisme de suivi sera en outre mis en place dans le cadre de cette convention à travers la constitution de deux commissions au niveau central et local.
Cette convention «est le fruit d'une coopération entre les deux secteurs menée par les experts des deux départements», a indiqué le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a assisté à la cérémonie de signature, insistant sur l'importance de la culture au niveau de tous les espaces, notamment dans les établissements pénitentiaires et éducatifs.
M. Mihoubi a ajouté que son département «accompagnera l'effort du ministère de la Justice dans ce sens en donnant des instructions à toutes les directions culturelles à travers le pays pour veiller à la mise en oeuvre de cette convention».
Le directeur général de l'Administration pénitentiaire et représentant du ministère de la Justice, Mokhtar Felioune, a indiqué que la convention constituait un «jalon fort pour pallier l'absence» de programmes culturels au sein des établissements pénitentiaires d'autant que les «prisonniers, notamment les jeunes, ont grand besoin de ce genre de programmes pour changer leur personnalité».
La convention a été signée par la directrice centrale au ministère de la Culture, Halima Hankour, et le directeur général des établissements pénitentiaires, Mokhtar Felioune.
