La capitale des Bibans est devenue, par la force des choses, une source de plusieurs désagréments. Des débits de boissons à ciel ouvert poussent, au grand dam des habitants, comme des champignons.
Que se soit à l'intérieur de la ville, à la périphérie où dans les endroits les plus éloignés ou dans les appartements, des points de vente illicites de boissons alcoolisées augmentent de jour en jour. Certains ‘’commerçants’’ ont même trouvé le luxe de transformer leurs véhicules en ‘’bars ambulants’’. « Il suffit de composer le numéro d’un livreur et tu auras la marchandise dans les temps », nous explique Farid, un des livreurs à moto de l’alcool et du kif.
En tous les cas, toutes les sorties de la ville de Bordj Bou Arreridj sont transformés par la force des choses en un immense bar à ciel ouvert.
Des centaines de buveurs occupent le moindre espace, route, rue ruelles, impasse, coin,…, chaque après midi, et ne le quittent que tard dans la nuit. Les buveurs, la majorité véhiculée, viennent des quatre coins de la région. Ce phénomène, qui porte un coup dur pour la nature, a redoublé d’intensité, depuis quelques temps, avec le recul net de l’insécurité.
Des amoncellements de canettes de bière en aluminium et des bouteilles en verre, à perte de vue, jonchent les accotements de cette route. Les ivrognes ont déjà transformé les lieux en un dépotoir qui offre une image hideuse aux habitants et aux visiteurs de la capitale des Bibans.
Les bouteilles vides de bières abandonnées par les consommateurs ou jetées par des automobilistes inconscients sur les accotements se comptent par milliers. Les citoyens se plaignent des dits ennuis à l'exemple des bouteilles jetées à même la chaussée. « Si les bouteilles vides portent atteinte à l'environnement, elles constituent également un risque et un véritable danger public », dira un habitant de la cité 500 logements.
« La vente d'alcool s'est banalisée ces derniers temps et les responsables locaux n'ont rien fait pour mettre un terme à un phénomène qui pollue les mœurs », nous dira un autre citoyen habitant du centre-ville. Et d'ajouter « les vendeurs ne respectent plus les passants en vendant leur produit à ciel ouvert et les consommateurs défient tout le monde et boivent ou fument sans inquiétude ». Ces endroits, a-t-il dit encore, sont sources de plusieurs maux sociaux qui ont pris en otage, ces dernières années, plusieurs habitants de la localité notamment la frange juvénile.
La consommation de boissons alcoolisées dans ces lieux tourne dans la majeure du temps en drame. De nombreux incidents ont été enregistrés dans ces endroits à la suite des rixes ou relatifs à la conduite en état d'ivresse.
Des citoyens habitants de la ville, estiment qu'il est indispensable de fermer totalement ces endroits afin de redorer l'image d'antan de la région.
M. B.
