Economie

Le gouvernement italien valide le budget Renzi pour 2016

Publié par DK News le 16-10-2015, 20h31 | 21
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Le gouvernement italien a adopté jeudi le budget pour 2016, incluant des baisses d'impôts et présenté par le président du Conseil Matteo Renzi comme porteur de croissance.

Le projet de budget va désormais être transmis au Parlement qui devra l'adopter d'ici la fin de l'année.

Le chef du gouvernement italien s'est engagé à supprimer l'impôt sur les résidences principales et le matériel agricole et industriel, tout en réduisant l'impôt sur les sociétés (IRES), des mesures dont le coût est estimé à cinq milliards d'euros au moins, essentiellement du fait de la suppression de la taxe sur le logement (TASI).

Le projet vise à maintenir le déficit budgétaire italien à l'intérieur des limites fixées par l'Union européenne, mais il risque de freiner le rythme de réduction des déficits et de la dette publique négocié entre Rome et la Commission.

Matteo Renzi a déclaré à la presse que ce budget permettrait au pays de devenir un pays «plus simple et plus juste».

«Cette année, non seulement les impôts n'augmenteront pas, mais ils vont diminuer», a-t-il dit.

«La reprise cette année devra être soutenue et stimulée, et le seul moyen de le faire, c'est un choc fiscal», a dit Matteo Renzi à la presse.

«J'espère que plus les impôts diminueront, plus l'économie s'améliorera.» Ces baisses d'impôts seront toutefois moins ambitieuses que Renzi l'avait laissé entrevoir par le passé.

Un premier objectif avait été fixé à 14 milliards d'euros pour l'an prochain ramené ensuite à 10 milliards.

Jeudi, le président du Conseil a avancé un montant de 5 milliards d'euros.

Il devra cependant redoubler d'efforts pour convaincre la Commission européenne.

Selon les tenants de l'orthodoxie budgétaire, la reprise de la croissance amorcée en Italie, après trois ans de récession, devrait inciter le gouvernement à privilégier la consolidation budgétaire.

Le projet de budget 2016 ne semble d'ailleurs pas respecter les contraintes fixées au sein de l'Union européenne, que ce soit en ce qui concerne la dette ou le déficit «structurel», ajusté en fonction des fluctuations de la croissance.

Au lieu de réduire le déficit structurel de 0,5 point de pourcentage comme prescrit, l'Italie se propose en effet de l'augmenter de 0,4 point.

Comme l'an dernier, lorsque Rome a accepté de réduire de cinq milliards d'euros les dépenses budgétaires, un compromis devrait être trouvé dans les semaines à venir avant que la Commission ne valide le projet de budget, qui doit être approuvé par le Parlement d'ici la fin de l'année.

Le mois dernier, le gouvernement a porté son objectif de déficit 2016 de 1,8pc à 2,2pc du PIB et très légèrement revu en hausse sa prévision de dette publique, la plus importante de la zone euro après la Grèce, de 130,9 à 131,4% du PIB.

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