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17 octobre 1961, un jalon dans l’affirmation de l’identité algérienne

Publié par Boualem Branki le 17-10-2015, 16h10 | 32
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17 octobre 1961, à moins d'une année de l'Indépendance nationale : le colonialisme, dans ce qu'a de pire un empire mourant, a montré toute la face sauvage des nervis du nazisme et du despotisme.

Pis, de la négation humaine lors de ces manifestations d'Algériens à Paris pour la fin du colonialisme en Algérie, la fin du joug de l'empire décadent et pour la liberté d'un peuple, qui a pris les armes pour libérer sa patrie. Ces manifestations d'Algériens dans la capitale d'un empire vieillissant ont été ainsi réprimées dans le sang par ceux-là même qui proclamaient inviolables les droits de l'homme, tout en refusant d'accepter la réalité de la guerre de libération nationale.

Ce qui s'était passé donc ce 17 octobre à Paris, sur les bords de la Seine, est inacceptable, et a été déjà condamné par l’histoire : des dizaines d'Algériens balancés dans les eaux glacées du fleuve, par des policiers et gendarmes à la solde d'un ex-nazi, Maurice Papon.

La France a montré, ce jour-là, à la face du monde toute la cruauté des empires coloniaux. Elle aura surtout raffermi la volonté du peuple algérien, où qu'il se trouve, à se dresser comme un seul homme devant l'une des armées les plus puissantes du 20eme siècle, et, surtout, à la face d'un monde qui observait, l'inéluctabilité de l'indépendance nationale.

La victoire de l'opprimé sur l'oppresseur, la victoire de la justesse d'une cause nationale sur les chimères de la colonisation, au crépuscule d'un empire qui se mourait dans le réveil des Nations anciennement colonisées.

Bien mieux, ''les manifestations du 17 octobre 1961 ont constitué un acte politique de grande signification, démontré le sentiment de destin commun exprimé par tous les Algériens là où ils se trouvent et contribué de manière incontestable à la lutte pour l'indépendance de l'Algérie", affirme ainsi le ministère des Affaires étrangères.

Et puis, ''la journée de l'émigration est une occasion pour rendre hommage aux milliers d'Algériens qui ont inscrit à jamais le 17 octobre 1961 dans l'histoire de l'Algérie et saluer la mémoire de ceux et celles qui ont payé de leurs vies, jetés vivants dans les eaux de la Seine pour avoir manifesté pacifiquement et réclamé leurs droits à la liberté, la dignité et l'indépendance de leur pays".

Tout comme le 20 Août 1955, le 17 octobre 1991 est une date historique de la révolution nationale, un phare, une balise dans l'histoire mer veilleuse de ce peuple luttant pour son indépendance, pour son intégrité, pour recouvrer sa dignité, sa culture, la terre de ses ancêtres et sa religion, bafouée par le colonisateur. Le 17 octobre 19661, rare sont les peuples opprimés qui l'auront vécu, une date de triste mémoire pour les tenants de la tyrannie, de l'oppression et de la négation de l'autre.

Mais une grande fierté pour les Algériens, qui ont su montré au monde entier cette face hideuse de la France coloniale, cet aspect abject de ce que les colons avaient appelé ''la guerre d'Algérie'', sans nul doute pour ne pas évoquer les succès éclatants de la révolution armée devant l'une des plus puissantes armées au monde à cette époque. Le 17 octobre nous interpelle toujours, et nous rappellera toujours qu'elle a assassiné les dignes enfants de l'Algérie combattante

Boualem Branki

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