
La 3eme réunion du COMEFA (Comité mixte économique algéro-français à Paris ce lundi confirme deux choses importantes : la première est que cette rencontre atteste de la solidité des relations économiques et commerciales, et plus globalement dans les affaires entre les deux pays.
Alger comme Paris ont fait le pari en 2012 lors de la visite du président Hollande en Algérie, d’aller de l’avant et de régler et solutionner les problèmes de parcours au fur et à mesure.
Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a énormément travaillé pour dépoussiérer le dossier des relations algéro-françaises, certes passionnées et combien profondes, a fait le pari de mener avec la France, une relation apaisée, sereine, mutuellement bénéfique, au-delà de toutes les contingences politiques actuelles ou à venir.
La France, sous la houlette du socialiste François Hollande, sait quant à elle le poids de l’amitié avec Alger, et celui de son aura autant au Maghreb qu’en Afrique et au Moyen orient.
C’est cette dynamique qui a été ainsi revitalisée et réactualisée sur le plan diplomatique, et même sécuritaire, en 2012, de sorte à ce que les deux partenaires puissent parler le même langage, celui de la sérénité, de l’apaisement, de la convivialité entre deux peuples très proches par l’histoire et la culture. Du reste, la 3eme COMEFA est là pour rendre compte de la relation ferme entre l’Algérie et la France qui veulent, sur le plan économique, construire une dynamique nouvelle, un partenariat solide qui dure dans le temps. C’est en tout le vœu du côté d’Alger où le ton est donné pour des relations de coopération économique dans l’ensemble des domaines d’activités, autant l’industrie lourde, l’agriculture, les NTIC que les autres segments industriels comme l’agroalimentaire, l’énergie.
Le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra, qui conduira la délégation algérienne, aura ainsi du pain sur la planche pour plaider pour un renforcement de la coopération économique avec la France, et, surtout, pour que cette coopération soit mutuellement bénéfique.
D’autant que les relations politiques entre les deux pays sont empreintes de cette volonté qui voudrait que les problèmes passagers, conjoncturels, ne soient pas un frein leur développement, ni un obstacle au raffermissement des liens pluriels entre algériens et français.
L’Algérie a énormément travaillé à améliorer cette relation avec la France qu’elle est devenue un des partenaires économiques privilégiés dans le Maghreb et dans le bassin méditerranéen.
Même si, en retour, les français, du moins les industriels, doivent jouer pleinement le jeu en améliorant le niveau de leurs investissements en Algérie. Ce sera en fait une des questions qui seront abordées ce lundi à Paris par la délégation algérienne à la 3eme COMEFA, qui ouvre par ailleurs la voie à des rencontres périodiques de coordination entre les deux capitales sur de nombreux sujets d’intérêt commun, y compris les questions sécuritaires et de lutte contre le terrorisme.
Boualem Branki