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En dépit de la crise, l'Algérie maintient les grands projets de développement local

Publié par Boualem Branki le 28-10-2015, 21h47 | 221
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En dépit d'une conjoncture économique stressante marquée par une baisse progressive, dès le début de l'année 2015, de ses recettes pétrolières, l'Algérie maintient sa politique de développement local avec de lourds investissements pour 2016.

Le Conseil des ministres du 22 juillet dernier présidé par M. Abdelaziz Bouteflika, a confirmé cet objectif des pouvoirs publics de poursuivre la réalisation des grands projets structurants et de développement local. Avec cependant une nuance de taille : plus de rationalisation dans la gestion de la dépense publique, moins de gaspillage, plus de rentabilité des investissements et, surtout, des mesures fiscales et financières pour bancariser les fonds informels, et les mettre au service de l'économie nationale. L'année 2015 sera celle des grands défis au regard du rétrécissement des recettes pétrolières à moins de 35 milliards de dollars, car la LFC2015 prévoit des recettes de seulement 34 Mds de dollars contre 68 Mds en 2014.

Pour autant, le programme de développement social et économique est maintenu, avec également le maintien des subventions des principaux produits de large consommation, y compris les carburants, dont l'enveloppe a atteint en 2013 812,20  Mds de dinars, 684,20 Mds de dinars pour l'électricité et 578,05 Mds de dinars pour le gaz naturel. Un effort particulier de l'Etat algérien que nul autre pays au monde n'a osé appliquer. En 2013, le niveau global des subventions au titre des transferts sociaux s'est établi à 4800 Mds de dinars, soit près de 60 milliards de dollars.

Pourtant, la loi de finances complémentaire 2015 a maintenu le rythme des réalisations des projets sociaux et de développement local : les programmes de logements, dont celui de l'AADL, des logements RHP (ruraux) sont maintenus, les projets routiers et autoroutiers également, les grandes infrastructures, ainsi que les financements dans les secteurs moteurs de la croissance, l'agriculture, l'industrie et les services. Et puis, le programme quinquennal de développement du président Bouteflika tout comme le plan d'action du gouvernement Sellal prennent en compte un objectif majeur : remplir le «contrat social», par l'amélioration des conditions et la qualité de vie dans le monde rural, et redonner confiance aux Algériens en maintenant pratiquement les grands projets de développement local.

Même si, dans l'intervalle, la bataille se situe plus sur le terrain de l'amélioration de la production, la diversification des exportations, et la guerre qu'il faut mener contre tous les excès, les gaspillages qui grèvent le budget de l'Etat en ces moments de crise sur le marché pétrolier. Dès lors, l'Algérie, lors du dernier Conseil des ministres, a tracé une feuille de route claire, simple pour ne pas trop altérer son rythme de développement, encore moins la demande sociale. Des mesures urgentes dont un plus grand soutien aux investissements privés avec moins de pression fiscale, la bancarisation des fonds informels, ont été prises, d'autres envisagées pour que les projets de développement local ne soient pas affectés par la baisse des recettes pétrolières.

C'est en quelque sorte ce formidable chantier à ciel ouvert qui irrigue les grands défis qu'est en train de réaliser l'Algérie en 2015, le gros de la tempête sur les prix du pétrole devrait s'estomper vers la moitié de 2016 avec la reprise de la demande mondiale, tirée par la croissance en Chine, et dans les pays émergents. Face à cette stressante conjoncture, le Président Bouteflika a tenu à rassurer l'opinion publique que le pays a les moyens de bien gérer cette crise en maintenant pratiquement tous les engagements financiers décidés dans la loi de finances 2015 pour booster le développement économique et social du pays. Quant à la LFC 2015, c'est en quelque sorte un budget de «guerre» qu'a décidé le président Bouteflika, qui reste vigilant sur les mesures à prendre et à mettre en place pour que l'économie nationale ne soit pas trop affectée par la baisse des recettes pétrolières, et en même temps pour maintenir en l'état les projets sociaux et de développement local, attendus d'ailleurs pour améliorer les conditions de vie des Algériens.

C'est d'ailleurs cette philosophie qui est à la base de la hausse des transferts sociaux décidés par l'Etat en 2015 avec un montant important de 1.711,7 milliards de dinars, soit 9,1% du PIB, dont 65,3% seront affectés au profit des familles nécessiteuses, à l'habitat, l'accès à l'eau, l'éducation et à la santé. Et c'est là la grande satisfaction qu'il faut retenir de la démarche du gouvernement et de celle du Président, qui restent attentifs à la situation générale du pays et aux attentes citoyennes.

Boualem Branki

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