Une affluence remarquable a été observée vendredi à la salle Ahmed-Bey de Constantine où se tient depuis lundi le 1er salon national de la micro-entreprise intervenant dans le domaine culturel.
Les nombreux stands dressés pour la circonstance, animés par des exposants exerçant dans des domaines liés à la culture ainsi que par des représentants des différents dispositifs publics de soutien à l’emploi, attirent un public de curieux mais surtout d’étudiants et de stagiaires des centres de formation professionnelle soucieux de préparer leur insertion professionnelle une fois leurs études achevées.
Souheila L., stagiaire en infographie dans un centre de formation professionnelle de la wilaya d’Oum El Bouaghi avoue avoir "toujours pensé, jusque là, qu’elle ne pourrait exercer que dans un journal ou magazine". En fait, souligne-t-elle, "j’ai pu découvrir toute une variété de créneaux et de secteurs d’activité où ma spécialité est utile, voire, parfois, recherchée".
D’un stand à l’autre, les métiers "culturels" sont exposés et proposés, et les idées d’évoluer dans ce créneau sont en réalité multiples et très diversifiés.
Venu de la wilaya de Skikda, Adel Ramram, propriétaire d’une micro-entreprise spécialisée dans la production audiovisuelle et artistique souligne d’emblée à l’APS l’importance d’un tel évènement. "On a souvent tendance à croire, que les métiers liés à la culture ne sont pas rentables, alors qu’en réalité, il s’agit d’un créneau qui connait d’importantes mutations et les possibilités d’y évoluer sont nombreuses", a-t-il fait remarquer.
Adel, qui a déjà participé au salon national de la micro-entreprise innovante, en 2014, et au salon national de l’emploi, organisé en début d’année à Alger, confie que ce genre de rendez-vous est "une belle opportunité pour faire des échanges, s’enquérir des nouveautés dans le domaine audiovisuel et, pourquoi pas, décrocher un marché".
Le jeune homme qui se prépare pour la couverture audiovisuelle des journées nationales du cinéma qui se tiendront du 15 au 19 décembre à Skikda, affirme également préparer un film sur les événements du 20 août 1955 à Skikda.
De son côté, Khaled Kandouli, représentant de la micro-enterprise Bouark, qui active depuis 1998 dans la conception et la réalisation de dessins animés atteste à son tour de l’importance de telles rencontres.
"C’est une bonne initiative qui m’a permis de voir des équipements d’impression et autres supports audiovisuels de dernière génération, et cela m’a également donné de bonnes idées pour évoluer dans mon métier", soutient-il.
Sa micro-entreprise qui a à son actif une série de dessins animés dont "L’inspecteur Tahar" et "l’Histoire de l’Algérie" ambitionne d’aller de l’avant et d’explorer d’autres univers en relation avec le "cartoon" et les "mangas".
Ouvert lundi dernier sous le slogan "la micro-entreprise, moyen de développement et de relance culturelle", le salon national de la micro-entreprise intervenant dans le domaine culturel, organisé par l’ANSEJ sous l’égide des ministères de Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale et de la Culture, réunit 60 exposants spécialisés dans les métiers et les activités culturelles, dont 16 activant à Constantine.
Le salon a offert, cinq jours durant, l’opportunité de rencontres et d’échanges entre jeunes bénéficiaires des dispositifs publics de soutien à l’emploi et a entrouvert aux apprenants des centres de formation professionnelle, tout comme aux étudiants, des horizons quelquefois insoupçonnés.
(APS)
