La ministre colombienne des Relations extérieures, Maria Angela Holguin, a exprimé la volonté de son pays de tirer profit de l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale pour la mise en place d'une plateforme politico-juridique permettant la promotion de la paix et de la stabilité en Colombie, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
«La Colombie, engagée dans des négociations de paix avec la guérilla des FARC, a exprimé par la voix de son ministre des Relations extérieures, en visite à Alger du 7 au 9 novembre courant, le souhait de mettre à profit sa présence dans notre pays ainsi que celle des ambassadeurs colombiens en Afrique et au Moyen-Orient pour se pencher sur l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale», précise la même source. Cela se fera «dans la perspective de la mise en place, par le gouvernement colombien, d'une plateforme politico-juridique permettant la promotion de la paix et de la stabilité dans ce pays et l'insertion des membres de cette guérilla dans la société colombienne», ajoute le MAE.
Dans ce cadre, M. Mokhtar Lakhdari, directeur des Affaires pénales et de la Grâce au ministère de la Justice, a présenté à la délégation ministérielle colombienne et aux ambassadeurs présents à Alger jusqu'au 11 novembre courant, un exposé sur le processus de réconciliation nationale en Algérie.
Il a mis en exergue notamment les aspects ayant trait aux instruments juridiques «qui ont permis la mise en place d'un arsenal légal et judiciaire de riposte au terrorisme pour accompagner le processus politique décidé et conduit par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika».
L'intervention de M. Lakhdari devant les diplomates colombiens a également porté sur «l'impact positif des mesures prises par l'appareil judiciaire en tant qu'acteur, parmi d'autres, engagé dans la mise en oeuvre du processus de réconciliation nationale». Le choix porté sur notre pays pour la tenue de cette conférence des ambassadeurs colombiens, la première du genre dans la région, «est justifié par la qualité des liens d'amitié et de coopération algéro-colombienne, son importance au plan multilatéral, sa position constante en faveur du dialogue comme seule vertu pour le règlement des différends et son expérience en matière de lutte contre le terrorisme sur le double plan régional et international», conclut le communiqué du MAE.
