C’est un message fort que le président Abdelaziz Bouteflika a adressé au chef de l’Etat français, M. François Hollande, aussitôt qu’il a appris les tragiques attentats barbares perpétrés, samedi soir, en plein centre de Paris. Un message de compassion pour la France, pays amis avec lequel l’Algérie partage une histoire commune et mène une politique de coopération exemplaire, à la mesure des liens culturels et humains qui unissent les eux pays.
Un message chargé d’émotion pour l’ampleur des massacres terroristes aveugles qui ont ciblé sans discernement les citoyens français, mais aussi des Algériens et des étrangers de passage qui se trouvaient sur les lieux de ces crimes contre l’humanité. C’est par ces termes clairs que le président Abdelaziz Bouteflika a qualifié ces actes des plus lâches du terrorisme lâche, revendiqués par Daesh.
Le président Bouteflika tenu à dire au président Hollande combien les Algériens sont solidaires en toute circonstance avec le peuple français, particulièrement en ces moments difficiles.
Car, l’Algérie est sans doute l’un des pays les mieux placés pour comprendre la douleur ressentie par les Français. D’abord pour les liens humains qui unissent les deux pays, mais aussi pour avoir connu des situations similaires durant la décennie noire des années 90, lorsque les GIA mettaient des bombes dans les marchés les plus fréquentés de la capitale ou les autobus urbains aux heures de pointe qui faire un maximum de massacres et de victimes de tous sexes et âges.
L’objectif de cette organisation barbare qui a été éradiquée par les forces de sécurité algériennes est le même que s’est fixé Daesh, aujourd’hui, en France et là où elle peut frapper. L’Etat Islamique comme les GIA veut démoraliser le pays, diviser le peuple pour mieux le pousser vers la guerre civile. Cette stratégie n’a pas marché en Algérie et ne marchera pas en France.
Le message du président Abdelaziz Bouteflika fait clairement allusion au danger de chercher à dresser une communauté contre une autre, une religion contre une autre.
Comme il l’a déjà dit en d’autres circonstances, la stigmatisation de « l’Islam qui est innocent du terrorisme comme le christianisme ne peut pas être comptable des crimes du nazisme ». Par conséquent, il devient évident que ce qui n’a pas fonctionné en Algérie pour être demeuré unie et solidaire face à la stratégie des GIA, ne fonctionnera pas non plus en France, dont les dirigeants axent leur travail d’explication contre la stigmatisation des Musulmans, et œuvrent à l’élimination des amalgames entre le radicalisme, le fait des minorités tout horizon confondu et jamais de l’Islam, religion de paix et de tolérance.
C’est ce travail de pédagogie que continue de faire l’Algérie à ce jour pour éradiquer ce qui reste comme réduits du terrorisme. Par les moyens militaires bien évidemment, par la mobilisation de tous face au défi terroriste, et, surtout, par à une politique de «déradicalisation ». Le travail de proximité effectué auprès des jeunes, depuis plus de dix ans, a donné ses fruits. L’Algérie n’est pas un pays d’envoi de captés des réseaux radicaux qui recrutent des volontaires pour l’Irak et la Syrie. Ses Mosquées sont exclusivement des lieux de culte et d’éducation civique et religieuse qui diffusent un message de paix, de fraternité, de tolérance et de solidarité.
Aucun lieu de prière en Algérie ne sert plus de tribune aux radicaux sous peine de poursuites pénales contres les fauteurs de troubles.
Voilà un aspect essentiel, disons prmordial, de la politique de réconciliation nationale initiée par le président Abdelaziz Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
Il va de soi, au moment où Daesh sort les grands moyens, que la réplique politique et sécuritaire doit être adéquate, unie, coordonnée, ferme et résolue contre le terrorisme, mais toujours accompagnée de séries de mesures contre le radicalisme religieux et l’endoctrinement des jeunes. Cette vision, exprimée depuis longtemps par la diplomatie algérienne, fait école. C’est celle que partagent la France et l’Algérie dans leur lutte contre un ennemi commun, pour le triomphe contre les ennemis de la paix et de la civilisation humaine.
C’est ce qui ressort du contenu du message du président Abdelaziz Boutefas au président François Hollande.
Hamid A
