Cinq mineurs tanzaniens ont pu être secourus après avoir passé 41 jours coincés environ 100 m sous terre suite à l'effondrement du puits de mine dans lequel ils travaillaient, a annoncé hier le ministère de l'Energie et des Mines. «Les mineurs étaient très faibles», a expliqué une porte-parole du ministère Badra Masoud, ajoutant qu'ils avaient été hospitalisés.
Les mineurs secourus dimanche avaient été portés disparus le 5 octobre après l'écroulement d'un puits dans une mine près de la ville de Shinyanga, non loin du Lac Victoria, dans le nord-ouest de la Tanzanie.
Six mineurs avaient été initialement retrouvés mais l'un d'entre eux est ensuite décédé à l'hôpital, ont indiqué des responsables de cet établissement de Kahama. Les autres seraient dans un état grave.
Les survivants ont décrit l'horreur de leur séjour sous terre.
Ils ont trouvé abri dans une cavité où ils avaient entreposé leurs outils, et ont survécu en mangeant des insectes et en buvant de l'eau s'écoulant des murs.«Nous étions environ une vingtaine dans le puits quand il s'est effondré, certains de nos collègues s'en sont sortis, mais nous sommes six à être restés bloqués en-dessous», a expliqué l'un des survivants, Chacha Wambura, à la télévision d'Etat.
Ils avaient au départ de la lumière provenant de leurs casques et de leurs téléphones portables, mais les piles et batteries ont rapidement cessé de fonctionner. La Tanzanie est le quatrième producteur mondial d'or, et le métal précieux est l'une des principales sources de devises du pays.
