Le monde de la finance est monté au créneau cette semaine pour se mettre à la disposition et apporter son soutien aux efforts de la nation pour parer au risque terroristes.
En chœur, Michel Sapin ministre des Finances et François Villeroy de Galhau, nouveau gouverneur de la Banque de France et président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont lancé un appel, dans un communiqué pour rappeler «aux organismes financiers les obligations qui pèsent sur eux en matière de lutte contre le financement du terrorisme et en appellent à leur vigilance extrême»
Dans le même moment, l’ACPR et Tracfin, la cellule du ministère des finances chargée de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme «mis à jour jeudi dernier les lignes directrices sur les obligations de vigilance et de déclaration de soupçon qui pèsent sur les banques, mutuelles, intermédiaires en financement participatif ou encore professionnels de la vente d'antiquités et d'œuvres d'art », rapporte le site du quotidien français lefigaro.fr.
La presse française a largement repris le texte commun des deux organismes financiers français qui invite les banques à accorder une attention particulière à l’identité des auteurs de transactions financières et les somme de recueillir «des informations portant principalement sur la profession, l'origine et la destination des fonds, et le cas échéant, les liens familiaux ou les liens et relations avec d'éventuels mandataires ayant procuration sur le compte ».
Dans une invitation des établissements financiers à un effort de collaboration, les deux organismes ont fait savoir qu’ils attendaient «que les organismes financiers soient en mesure de détecter toute opération particulièrement complexe ou d'un montant inhabituellement élevé ou ne paraissant pas avoir de justification économique ou d'objet licite».
Le concert de solidarité et de mobilisation avec les efforts du gouvernement français en matière de lutte contre le terrorisme a été enrichi par les voix de deux autres partenaires importants du mode de la finance française. D’abord, Fréderic Oudéa, président de la fédération bancaire européenne qui l’industrie bancaire «pleinement mobilisée pour combattre le financement du terrorisme», suivi par Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la fédération bancaire française (FBF), qui affirme que «les banques se tiennent à la disposition des pouvoirs publics pour en améliorer l'efficacité».
A la réunion de l’ACPR, vendredi dernier, le tout nouveau gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a parlé en sa qualité de président de l’ACPR pour souligner que la mission « de contrôle des pratiques commerciales importe pour la mobilisation actuelle de la nation », réitérant, à l’instar des autres acteurs de la finance française la participation à l’effort de lutte contre le terrorisme : « Je veux rappeler la détermination de la Banque de France - et du secteur financier - à participer à la lutte contre le terrorisme, en s’attaquant à son financement », a-t-il affirmé..
Cherbal E-M
