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La ministre de la solidarité nationale l’a affirmé sur les ondes de la radio nationale : Le code de la famille sera amendé

Publié par DK News le 25-11-2015, 22h43 | 55
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Le code de la famille sera amendé afin d'introduire de nouvelles dispositions ayant pour objectif d'améliorer la condition de la femme en Algérie, a indiqué hier à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem.

"Le code de la famille doit être revu, et un travail se fait actuellement dans ce sens au ministère de la Justice", a souligné la ministre à la Radio nationale.

A l'occasion de la journée mondiale de la femme, le 8 mars 2015, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait ordonné au gouvernement de charger un comité ad hoc de la révision du Code de la famille, notamment ses articles relatifs au divorce "qui prêtent à interprétation" en vue d'y introduire les clarifications et précisions nécessaires.

Par ailleurs, Mme Meslem a rassuré quant à l'adoption par le Conseil de la nation, lors de son actuelle session, du projet de loi amendant et complétant le code pénal portant de nouvelles procédures inhérentes à la protection de la femme contre toutes les formes de violence.

Elle a souligné avoir eu "des assurances" quant à son adoption qui a connu des "résistances" de certains partis islamistes qui "ont un discours religieux très fort au sein du Parlement", a-t-elle regretté.

Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) avaient adopté, le 5 mars 2015 le projet en question. La séance de vote a été marquée par l'absence des députés des partis de l'Alliance Algérie Verte (AAV) qui avaient appelé au retrait du projet estimant qu'il allait à l'encontre des principes et de la culture de la société algérienne.

Parmi les nouveautés de ce texte, un article portant sur la protection de l'épouse des coups et des blessures volontaires, provoquant un état d'invalidité ou causant l'amputation, la perte d'un membre, une invalidité permanente ou la mort de la victime, en introduisant des sanctions en fonction du préjudice. Le pardon de la victime met fin à toute poursuite judiciaire sauf dans certains cas.

Le projet de loi prévoit un autre article criminalisant toute forme d'agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance notamment en cas de récidive. La violence peut prendre plusieurs formes dont des agressions physiques n'entraînant pas forcement des blessures visibles.

Par ailleurs, il a été procédé à l'amendement de l'article 330 du code pénal relatif à l'abandon de famille pour ne pas priver l'épouse de ses biens et ressources financières.

Pour ce qui est des dispositions relatives à la protection de la femme contre la violence sexuelle, le projet de loi prévoit l'introduction d'un nouvel article criminalisant toute agression attentant à l'intégrité sexuelle de la victime. Aussi, il a été procédé à l'amendement de l'article (341 bis) en vue d'alourdir la peine prévue pour harcèlement sexuel.

Un nouvel article a été élaboré pour criminaliser et lutter contre le harcèlement contre les femmes dans les lieux publics. La peine est alourdie si la victime est mineure.

Un total de 7.375 cas de violences faites aux femmes, dont 5.350 cas de violences physiques et 7.375 cas de mauvais traitements, ont été enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015, selon les chiffres de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Mme Meslem a estimé que l'arsenal juridique pour lutter contre la violence faite aux femmes "n'est pas suffisant", plaidant pour l'implication de toute la société, les associations, l'élite intellectuelle et les médias.

Un travail doit également être fait pour faire connaitre aux femmes leurs droits, car, "beaucoup de femmes ignorent les lois qui les protègent" et "très peu" dénoncent ou portent plainte lorsqu'elles sont violentées ou harcelées, a souligné la ministre.


À l’ouverture du premier festival mondial «Vivre ensemble en Algérie» : Mounia Meslem réaffirme les engagements de l’Algérie pour la consécration de la culture de la paix

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a réaffirmé mardi à Mostaganem les engagements de l’Algérie vis à vis de ses citoyens et de la société internationale pour la consécration de la culture de la paix. A l’ouverture du premier festival mondial «Vivre ensemble en Algérie», la ministre a déclaré «nous sommes aujourd’hui à Mostaganem pour réaffirmer ces engagements et la culture de la paix à laquelle aspirent hommes et femmes avec un seul objectif : vivre ensemble».

Au passage, Mme Mounia Meslem a salué le rôle du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans l'instauration des jalons de la paix et de la réconciliation après une décennie noire qu’a connue l’Algérie et qui «constituent actuellement un message à tous les pays du monde qui sont en crise et (vivent) dans une spirale de violence sanglante».

L’islam qui est la paix, a souligné la ministre, prône la cohabitation et le respect de l’Autre, de la liberté et des croyances et de culte et rejette toute forme de violence.

En outre, elle a rappelé les amendements opérés sur l’arsenal juridique en Algérie au profit de la famille suivant une orientation susceptible de renforcer le système social et permettre une insertion sociale réelle et durable.

La  ministre a ajouté, à ce propos, que l'Algérie oeuvre au renforcement du rôle de la femme et à sa protection contre toute forme de marginalisation et de violence.

Ces objectifs comportent également la consécration de certaines valeurs sociales parallèlement au respect des droits et des devoirs au sein de la famille et dans la société, la reconsidération des relations entre l’homme et la femme selon une vision complémentaire de l’éducation et de la création de richesses, a-t-elle ajouté.

«Pour vivre ensemble, il est nécessaire de jouir de la paix et de la sécurité, de s’offrir les moyens et le temps requis», a affirmé Mme Mounia Meslem.

La ministre a visité une exposition mettant en exergue des sages qui ont appelé à la paix dont l’Emir Abdelkader et cheikh El Alaoui et une autre sur des initiatives de jeunes dans les domaines de développement durable, dont celles ayant  trait à la construction écologique et aux énergies renouvelables.

Ce festival est organisé quatre jours durant à Mostaganem, Mascara et Alger, à l’initiative du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et de la Fondation de la Méditerranée pour le développement durable (Djanatu El Arif) de Mostaganem, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence contre la femme.

Des d’universitaires et spécialistes de onze pays dont l’Algérie, la Palestine et la Bosnie Herzégovine prennent part à cette rencontre.

Une série de communications est programmée abordant, entre autres, la culture de vivre ensemble, la violence contre les femmes en Algérie, l’islam vis à vis de la violence contre la femme, de même qu’une table ronde sur «la réconciliation et la médiation comme moyens de vivre ensemble».

Dans le site arbre de Derdara (le frêne) à Ghriss (Mascara), sera signée une convention portant sur le Prix Emir Abdelkader du vivre ensemble en Méditerranée et dans le monde.

Le film «Islam, voix de femmes» mis en scène par Boualem Guéritli et Didier Bourg à l’occasion du congrès international de la féminité pour une culture de paix «Parole aux femmes» sera projeté, de même que le film «Vers une spiritualité de paix» de Patrick Verona et Cathérine Michan qui traite de l’histoire de la confrérie Alawie.

La cérémonie d’ouverture du festival s’est déroulée en présence de représentants des ministères des Affaires étrangères et des Affaires religieuses et Wakfs, ainsi que des mouridine de zaouias, de représentants de la société civile, d'universitaires et du consul général de France à Oran.


Un plan d’action coordonné de lutte contre la violence

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a annoncé mardi à Mostaganem un plan d’action, à moyen et long termes, coordonné avec tous les acteurs de la société pour lutter contre toutes formes de violence.

Animant une conférence de presse, en marge de l’ouverture du premier festival international «Vivre ensemble en Algérie» à l’université «Abdelhamid Ibn Badis», la ministre a souligné que l'arsenal juridique seul ne suffit pas et qu'il faut un plan d’action pour combattre toute forme de violence, d'enlèvement et d'homicide. «Si nous nous mobilisons contre tous les phénomènes néfastes engendrant une crise de morale dans la société, nous devons oeuvrer ensemble (gouvernement, société civile, médias, institutions, hommes de culte, intellectuels et hommes politiques)», a-t-elle ajouté.

Mme Meslem a appelé, dans ce sens, à conjuguer les efforts pour faire face à ces phénomènes dont le kidnapping d'enfants et autres crimes, tout en rappelant que l'Etat algérien a mis en place un Code pénal qui sanctionne sévèrement les crimes d’enlèvement, d'agressions et de violence contre les enfants et toutes les composantes de la société. La ministre a annoncé un programme d’action avec les ministères des Affaires religieuses et wakfs, de la Justice, de l’Intérieur et des Collectivités locales en vue de lutter contre ce phénomène, appelant à intensifier les campagnes de sensibilisation.

Le premier festival mondial «Vivre ensemble en Algérie», est organisé quatre jours durant à Mostaganem, Mascara et Alger, à l’initiative du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et la Fondation de Méditerranée pour le développement durable (Djanatu El Arif) de Mostaganem, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence exercée sur la femme. Des universitaires et spécialistes de 11 pays dont l’Algérie, la Palestine et la Bosnie Herzégovine participent à cette rencontre.

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