C’est au pas de charge que, franchement allergique aux retards dans l’exécution de travaux de réalisation de projets et développant une aversion confirmée à toute forme de désorganisation, aux expédients et à l’improvisation, M. Ouled Salah Zitouni, Wali de Bejaia, est décidé à « prendre le taureau par les cornes » après avoir arpenté les 52 communes que compte la wilaya, avec pour objectif un travail d’inspection-constat et de recensement des problèmes au niveau des chantiers de projets de réalisation d’infrastructures de développement, certains d’entre eux-pour ne pas dire la plupart- étant « éternels »…
L’on confirme, en effet, à la cellule de communication de la wilaya, qu’ « après avoir constaté un grand retard dans l’achèvement de travaux de plusieurs projets structurants ainsi qu’une désorganisation patente au niveau de certains chantiers inspectés, le Wali a réuni les responsables des entreprises de travaux publics et de ressources en eau, dans un premier temps, avant d’en faire de même avec les responsables d’autres secteurs, rencontre appelée à être élargie aux directeurs (exécutif) des secteurs concernés ». En matière de travaux publics, 13 projets de développement « sont en cours, dont 06 en voie d’achèvement, 40 autres projets concernant des travaux routiers (réfection) ». Les chemins de wilaya seraient, quant à eux, « l’une des priorités de M. Ouled Salah Zitouni, au point où, à l’effet d’en accélérer les travaux de rénovation, une rallonge financière a été puisée dans le budget de la wilaya. Evidemment, les projets (en chantiers avancés) de réalisation du port de pêche de Tala Ile (45% d’avancement des travaux) et de l’abri de pêche de Béni Ksila n’ont pas échappé à la vigilance du Wali qui a exigé des entreprises réalisatrices de revoir à la baisse les délais d’achèvement des travaux : De fin juillet 2016 à fin mai 2016 pour le port de pêche de Tala Ilef, la même exigence pour l’bri de pêche de Béni Ksila et ce en « renforçant le chantier », selon la recommandation du Wali. Volet ressources en eau, l’on fait savoir qu’il est question de 44 opérations dont 236 km de conduites à poser, de 56 stations de pompage à réaliser afin de renforcer les réseaux d’AEP ; Il est également question d’une étude d’aménagement de l’Oued Soummam (A rappeler, à ce propos, que l’un des vœux tout récemment formulé du Wali est de voir l’Oued Soummam devenir navigable…Un rêve que caresse aussi la population de la Vallée éponyme). Par ailleurs, il est à noter que le projet de rénovation de fond en comble du réseau d’AEP de la seule ville de Béjaia est une entreprise d’envergure, une partie de ce réseau datant de 1890…Reste enfin le réflexe par trop récurrent d’opposition de certains citoyens à la mise en branle de travaux de réalisation de projets importants et d’utilité publique, pourtant (notamment en matière de ressources en eau) : Sur ce point précis, si le Wali a insisté sur « la nécessité de privilégier d’abord la communication et le dialogue avec cette catégorie de citoyens, il n’en a pas moins déploré un entêtement négatif et « averti » qu’en dernier ressort il ya lieu d « ’aller à l’application des lois et règlements de la République, d’autant qu’il s’agit de projets parfois vitaux pour le citoyen qu’il ne faut surtout pas priver de cette denrée rare et vitale qu’est l’eau ! ».
Arslan B
