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La France se recueille pour un dernier hommage aux victimes des attentats du 13 novembre

Publié par DK News le 27-11-2015, 17h53 | 20
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C’est une France, endeuillée et traumatisée, qui a rendu vendredi matin à Paris un dernier hommage, "national et solennel", aux victimes des attentats terroristes du vendredi 13 novembre, ayant fait 130 morts et plus de 300 blessés.

Deux semaines, jour pour jour après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le président François Hollande a présidé ce recueillement aux Invalides, près du tombeau de Napoléon 1er, en présence de plus de 2000 personnes, parmi elles notamment les familles des victimes et des blessés français et de 17 nationalités, dont l’Algérie.

C’est une cérémonie "sobre, grave et solennelle" qu’a voulue François Hollande, demandant à l’occasion aux Français de pavoiser leurs balcons et domiciles avec le drapeau national.

Durant le recueillement, qui a duré près d’une heure, les noms des 130 victimes, dont la majorité en moyenne ne dépassait pas les 35 ans, ont été cités, un par un, au moment où leurs photos défilaient sur des écrans géants et la chanson de Jacques Brel (Quand on a que l’amour) était interprétée.

"Il est important que l'on prononce le nom de chacune des victimes (...) dont les visages, dont la vie, incarnaient cet idéal de culture, cet idéal de fête, cet idéal de partage, cet idéal d'amour", a soutenu vendredi Jack Lang, l'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand.

Deux Algériens figurent parmi les victimes de ces attentats, revendiqués par l’organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique (EI/Daech). Leurs corps ont été rapatriés mercredi en Algérie.

A cette cérémonie émouvante, outre les membres du gouvernement, étaient présents les parlementaires, corps constitués, anciens présidents de la République et Premiers ministres, représentants des partis politiques, du corps diplomatique et des services de secours et de police intervenus lors des attentats.

Cependant, une poignée de familles de victimes ont refusé de s'associer à cet hommage, pour des raisons diverses, dont certains ont déploré l'absence de "décisions fortes" au lendemain de l'attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en janvier dernier.

Dans son intervention, le président français a promis "solennellement" de mettre "tout en œuvre" pour "détruire l'armée des fanatiques" (Daech), rappelant que c’est "dans un acte de guerre organisé de loin et froidement exécuté, une horde d'assassins a tué 130 des nôtres et en a blessé des centaines au nom d'une cause folle et d'un Dieu trahi".

"Aujourd'hui, rassemblée, la nation pleure ses victimes", a-t-il dit relevant que les victimes "venaient de nos villes, de nos banlieues et de nos villages. Ils venaient aussi du monde. Dix-sept pays portent aujourd'hui avec nous le deuil".

La presse française du matin a consacré ses unes de vendredi à cet événement en mettant en exergue qu’à travers ce drame national, c’est un "nouvel élan" qui se dessine dans lequel la société "retrouve le sens de la communion".

L’éditorialiste du Figaro se demande si "dans cette ferveur inédite, cette émouvante unité, doit-on voir les prémices d'un réveil français ?", alors que celui de Libération relève qu’au cœur du drame, "la société retrouve le sens de la communion, l'instinct de la solidarité, la volonté de rester ferme sur ses valeurs".

Pour Libération, "une partie de la France adopte le réflexe nationaliste et le Front national semble être le seul parti à bénéficier électoralement de la tragédie".

Suggestion réfutée par le FN puisque lui-même a souhaité que le président Hollande "ne profite pas" de cet hommage.

"J'attends que le président de la République ne profite pas de cette occasion pour faire de la politique", a déclaré sur iTélé Marine Le Pen, présidente du Front national.

L'Humanité voit dans l’appel du président Hollande aux Français à pavoiser leurs habitations avec le drapeau national, en hommage aux victimes des tueries de Paris, qu’il "suscite des sentiments mitigés".

"Bien sûr, ses couleurs ont couvert parfois les menées haineuses du nationalisme, les conquêtes sanglantes du colonialisme, l'atroce boucherie de la Première Guerre mondiale ou les répressions de la contestation", a fait rappeler le journal de l’extrême gauche.

(APS)

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