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Abdelmalek Sellal à la COP21 de Paris : Défendre la position des pays en développement

Publié par Boualem Branki le 29-11-2015, 15h18 | 101
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Lourde mission que celle que va effectuer le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, aux travaux de la conférence mondiale sur le Climat (COP21) dans la capitale française, où l'avenir de la planète, côté protection de l'environnement va se jouer pour les 20 prochaines années.

M. Sellal, qui va représenter le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à la 21ème conférence sur les changements climatiques, qui s'ouvre aujourd'hui lundi à Paris, va surtout défendre le point de vue de l'Algérie sur les objectifs de réduction de CO2, et, surtout, la position des pays en développement sur cet agenda, imposé par les pays industrialisés.

Car nul n'ignore que ce sont les pays industrialisés qui sont les plus grands pollueurs de la planète, Etats-Unis et pays du G7 en tête, plus la Chine.

Accompagné d'une forte délégation gouvernementale, dont le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Ressources en Eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, M. Sellal va avoir une série d'entretiens et des rencontres lors de panels spécifiques pour d'abord faire valoir les arguments des pays en développement, ensuite défendre leur position sur le fait que ce n'est pas à eux de faire les frais d'une industrialisation à outrance, au détriment des équilibres écologiques, et de faire appliquer le principe du ''pollueur-payeur''.

La bataille est loin d'être gagnée, et l'Algérie se rangera résolument du côté des résolutions pertinentes des Nations-Unies dans le sens de la préservation de l'environnement et des ressources de la planète, pour également un développement durable, qui puisse profiter à toutes les Nations.  Pour l'Algérie, il est clair que la ligne de défense reste celle de la préservation des ressources naturelles, de l'utilisation rationnelle des ressources non renouvelables, et le recours de plus en plus, avec le développement technologique, aux énergies renouvelables, aux ressources économiques, qui protègent l'environnement. Un vaste programme a été d'ailleurs initié dans ce sens par l'Algérie, en particulier en matière de production d'énergies renouvelables dans le cadre d'un ''mix'' énergétique préconisée il y a au moins trois ans par le président Bouteflika. Il s'agit en fait de la stratégie 2030, qui veut que l'économie algérienne, l'industrie et l'agriculture, utilisent progressivement les énergies renouvelables et alternatives, autant pour ne pas saturer ses énergies fossiles, que pour favoriser l'émergence d'une économie verte. Car les rapports des scientifiques sont têtus: sans décision d'ici dix à 15 ans, la planète n'a quasiment aucune chance de limiter la montée du mercure à deux degrés et connaîtrait probablement un accroissement de plus de quatre degrés de la température globale, selon les simulations des scientifiques. Par contre, les différents engagements nationaux de réduction de CO2 avancés pour la conférence de Paris, poursuivis voire amplifiés après 2030, offrent une chance de contenir la hausse des températures à deux degrés et accroît fortement les probabilités d'éviter un réchauffement dépassant les quatre degrés, concluent ces chercheurs.

Environ 150 pays représentant près de 90% des émissions totales de CO2 ont déjà avancé des engagements de réduction (INDC). L'Algérie, qui sera représentée par M. Sella à cette conférence internationale sur le Climat, devra, quant à elle, faire prévaloir les revendications des pays en développement, sinon les défendre. Car les taux de réductions de gaz à effet de serre ne doivent pas être linéaires, c'est à dire les même pour tous, dans la mesure où les pays en développement, qui sont en train de construire leurs économies, leurs industries, ne sont pas les vrais pollueurs, et ne produisent pas autant que les pays hyperdévelopés, industrialisés, de gaz à effet de serre. L'enjeu est de taille, et se mesure en milliards de dollars. La taxe carbone ne doit pas déboucher vers un marché de dupes.

Boualem Branki

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