Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a annoncé hier que le corps du pilote du bombardier russe abattu mardi par l'aviation turque avait été ramené en Turquie et qu'il allait être remis à un représentant russe.
Un représentant russe se rendra «bientôt» en compagnie d'un représentant de l'armée turque dans la région de Hatay à la frontière syrienne, où le corps lui sera remis, a déclaré M. Davutoglu à des journalistes à Istanbul.
«Le corps du pilote Oleg Peskov sera ramené dimanche à Ankara par un attaché militaire russe», a indiqué l'ambassade russe en Turquie, citée par l'agence de presse russe RIA Novosti.
La date de son rapatriement en Russie n'a pas été précisée.
Le bombardier abattu mardi par l'armée turque revenait d'une mission de combat dans le nord-ouest de la Syrie. La Turquie affirme qu'il était entré dans son espace aérien et qu'il avait été plusieurs fois averti, ce que rejette catégoriquement la Russie, qui assure que le Su-24 survolait le territoire syrien et n'a pas été mis en garde avant d'être touché. Un pilote a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, et l'autre secouru après une opération menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes. Une première opération de sauvetage a coûté la vie à un soldat russe.
Il s'agit des premières pertes officielles pour l'armée russe depuis le début de son intervention en Syrie à la demande de Damas le 30 septembre.
