La chute des prix du pétrole est perçue comme une opportunité pour l'Algérie d'accélérer son processus d'aller vers une économie nationale émergente, avec une dimension sociale. Il est vrai que certaines parties ont fait part de leurs appréhensions quant au maintien de la politique sociale du pays, suite à la baisse des recettes des hydrocarbures et par conséquent des réserves de change.
Toutefois, il faut relever que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a insisté au cours des derniers Conseils des ministres qu'il avait présidés, sur le maintien de la politique sociale de l'Etat. Il s'agit en fait de préserver le pouvoir d'achat des couches sociales les plus démunies.
C'est dans cet esprit que la Loi des finances 2016 a été conçue. La dimension sociale de la politique prônée par l'Etat algérien est irréversible et demeure un acquis pour l'Algérie. Cette politique sociale concerne en premier lieu les secteurs de l'Education nationale, la santé et le bâtiment, c'est-à-dire la réalisation de logements avec différentes formules de construction.
Le gouvernement, chargé de mettre en œuvre le programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika, a assuré que les projets de réalisation de logement sont maintenus malgré la chute des prix du pétrole. En ce sens, le gouvernement n'a pas renoncé au logement social qui contribue à l'éradication de l'habitat précaire et à assurer un bien-être aux Algériens. Les programmes de réalisation de logements se poursuivent, ce qui rassure les Algériens sur ce plan.
Il en est de même pour l'Education nationale et la santé. La scolarisation est un acquis pour l'ensemble des Algériens sans aucune exception. Il est fait obligation de scolariser les enfants jusqu'à l'âge de 15 ans. La santé, c'est-à-dire, la médecine gratuite est également un acquis irréversible pour les Algériens.
La future loi sur la santé, qui devrait être promulguée prochainement, a pris en compte cet aspect en considérant que la gratuité des soins dans les établissements de santé publique ne sera jamais remise en cause !
Selon les chiffres avancés par la ministre des Finances, l'Algérie continue de consacrer 1 820 milliards de dinars à la politique sociale, malgré la baisse des recettes du pays. En parallèle, le gouvernement poursuit la politique de doter le pays d'une économie émergente qui tourne le dos à l'économie énergétique qui s'appuie exclusivement sur les recettes des hydrocarbures.
La diversification de l'économie nationale par l'encouragement de l'investissement dans le secteur de l'agriculture de même que la poursuite de l'industrialisation du pays, sont à même de permettre à l'Algérie d'aller vers une économie émergente. A cet effet, le gouvernement a chargé le ministères du Commerce et des Fiances d'encourager l'investissement productif et de mener une lutte sans merci contre toutes formes de gaspillage, de spéculation et de fraude.
Kamel Cherif