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Crise économique, immigration, conflits armés et guerre contre le terrorisme : La Palestine oubliée

Publié par Hamid A le 05-12-2015, 16h07 | 30
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Israël est sans doute le pays qui profite le plus de la guerre contre Daesh et des grands autres événements qui sont, en ce moment, la priorité de la diplomatie internationale. Et ils sont très nombreux ces événements qui se multiplient depuis au moins la seconde moitié de la décennie écoulée.

Il y a eu d´abord la crise économique dite des « surprime » qui a apparu en 2007 aux Etats-Unis et qui a donné lieu à une succession de sommets et de conférences internationales, ne laissait place à aucune autre urgence pour la communauté internationale. Vint ensuite la vague d´immigrés et de réfugiés qui arrivaient (qui arrivent toujours) par dizaines milliers depuis les zones de conflits en Afrique et dans le Proche-Orient. La crise migratoire qui a vite changé de nature pour passer du social à l´humanitaire avec le grand nombre de disparitions en haute mer.

Avec les récents flux migratoires, la plupart des gouvernements d´Europe ont choisi de fermer carrément leurs frontières pour reléguer en second plan le reste des problèmes pour ne s´occuper plus que de la sécurité intérieure.

 

La grande affaire pour Israël

Les trafiques attentats de janvier et de novembre à Paris ou ceux qui ont eu lieu, ce week-end Californie, ont fini par faire l´impasse sur d´autres tragédies qui ne sont plus des thèmes urgents et prioritaires pour la diplomatie mondiale. Pourtant, chaque jour la situation des palestiniens, comme les membres de cette famille de Cisjordanie brûlés vifs par des colons, interpelle au quotidien les consciences des Etats. Benyamin Netanyahou a, en effet, trouvé dans la multiplication de ces crises, l´occasion rêvée de détourner les regards de la question palestinienne, et faire ainsi l´impasse sur la « solution des Deux Etats » dont plus personne ne parle. Certes, l´Union européenne a fait quelques gestes comme l´obligation d´étiquetage des produits exportés par Israël de Cisjordanie, mais c´est encore insuffisant. Ce qu´attendent les Palestiniens s ce sont des pressions fortes sur Israël pour le forcer à revenir aux frontières de 1967 et de cesser définitivement sa politique de colonisation en Cisjordanie.

La crise économique mondiale ou même le combat commun pour éradiquer Daesh ne doivent pas être le prétexte pour détourner l´attention de la communauté internationale du terrorisme d´Etat d´Israël et de sa responsabilité morale, historique et de politique envers le peuple palestinien. La Palestine qui jouit pourtant depuis 2012 du statut de non permanent de l´Onu, puis de membre de l´Unesco et de la Cour Internationale de Justice. Ce sont des progrès réels réalisés par l´action soutenue du président Mahmoud Abbas mais dont les efforts de paix se heurtent chaque fois à l´émergence de conflits et crises sur la scène internationale et d´invasions de Ghaza et de la Cisjordanie.

 

Le report de la « solution des deux Etats »

Aucun conflit, ni guerre ne peut justifier le retard accusé dans le processus de règlement du problème de l´occupation de la Palestine.

Le conflit israélo-palestinien aurait être déjà réglé au moins depuis 2009 sur la base de la « feuille de route du quartet » se fixant comme objectif immédiat la « solution des deux Etats ». Six ans plus tard, la situation est en train de devenir plus dramatique pour les palestinien qui n´ont plus que des moyens improvisés pour se défendre contre les colons juifs et les soldats de Netanyahou. Pourtant un grand espoir était né, en 2009, au lendemain du discours adressé par Barak Obama adressé au Monde arabe. Il y a six ans, pour la première fois, un président des Etats-Unis, puissance traditionnellement alliée des Etats-Unis avait, pour ainsi dire, osé soulevé le problème palestinien en termes de retour d´Israël aux frontières d´avant la guerre de juin 1967.

 

L´attente éternelle

La Palestine était alors redevenue la priorité de la communauté internationale. Or, comme par le plus grand des hasards, les événements de toute sorte et de toute nature vont se précipiter pour capter entièrement l´attention des puissances occidentales qui ont une responsabilité morale dans la tragédie du peuple palestinien. Un drame humain inédit qui se prolonge indéfiniment depuis 1948, date de la création de l´Etat d´Israël. S´il fallait attendre la fin des crises et des conflits armés dans le monde, pour s´occuper sérieusement de la question palestinienne, la création de l´Etat palestinien ne sert ni pour demain, ni pour jamais. La seule guerre contre Dach est partie, selon les experts occidentaux, pour au moins pour de très longues années.

Hamid A

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