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Elections régionales en Ile de France : La région Parisienne, une citadelle de gauche ?

Publié par Cherbal E-M le 05-12-2015, 16h43 | 45
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Alors que les sondages prédisent de grands bouleversements dans beaucoup de régions de France, avec notamment une percée du Front national dans certaines régions emblématiques, notamment le Nord Pas de Calais Picardie et la Provence Alpes Côtes d’Azur, beaucoup de questions sont encore posées sur le devenir de la région Ile de France.

Les débats sont vifs entre les leaders de la gauche, portés par le candidat Claude Bartolone président de l’Assemblée Nationale et ceux de la droite représentés par l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse. La région Ile de France est la plus importante de France en termes de production de richesse, puisqu’elle enregistre 48400 Euros de PIB par tête d’habitant selon des indications fournies par le site http://lci.tf1.fr; Elle détient aussi le record en nombre d’habitants avec quelques 12 millions de personnes, soit 18,8% de la population globale de la France métropolitaine.

Le site du quotidien lemonde.fr s’est associé avec le Centre d’études de la vie politique de Sciences Po pour donner quelques éclairages sur la configuration socio-politique de la région Ile de France ; on peut y lire : « Du point de vue politique, la sociologie de la région-capitale – population jeune, diplômée, aux revenus en moyenne plus élevés que dans les régions de province – parmi laquelle les « bobos » (bourgeois bohèmes) se taillent une place de choix, favorise la gauche au détriment de la droite classique ou protestataire. Mais pas n’importe quelle gauche. C’est vers celle qui incarne la modernité et défend la qualité de vie représentée par les écologistes d’EELV que la population jeune et aisée se tourne. »

Elle est effectivement gouvernée depuis 1998 par la gauche, avec actuellement à sa tête Jean Paul Huchon, et 142 élus sur le total de 209. Le site de la télévision française la donne parmi les «5 régions où l'union de la droite et du centre est donnée gagnante, mais avec un faible écart : 40,33% pour Valérie Pécresse contre 37,67% pour Claude Bartolone. » Il est aisé de comprendre l’ardeur mise par les candidats dans la défense de leurs programmes électoraux respectifs, même si les attentats du 13 novembre semblent avoir bouleversé leurs agendas pour imposer de nouvelles thématiques. Sur les questions de sécurité, justement les deux candidats ont opté pour des stratégies divergentes. Resté fondamentalement dans le giron des valeurs républicaines, Jean Paul Huchon, soutenu, notamment par le Premier Ministre Manuel Valls en appelle au respect de la République ; « Vous découvrirez la région plus tard. Pour le moment, défendez la République !», disait-il il y a quelques jours à l’occasion d’une réunion publique à la Courneuve ‘(Seine Saint Denis). Face à sa rivale de droite qui va dans le détail des propositions sécuritaires techniques, il en appelle à la généralisation du service civique, soulignant, dit-il qu’il «nous faudra sortir de l’état d’urgence en ayant resserré les mailles du filet de la République».

Tous les ténors de la gauche, ainsi d’ailleurs que Madame Hidalgo, maire de Paris ont emprunté cette position de défense des valeurs républicaines, laissant de côté les calculs politiciens et les préoccupations locales.

En face, dopée par les sondages qui lui prédisent une légère avance, Valérie Pécresse se sent pousser des ailes et tire là où, pense-telle, elle fera mal à la gauche. « Dès le lundi suivant les attentats, s’exprimant devant le conseil régional réuni en séance extraordinaire, elle demande un fonds d’urgence pour financer des portiques », rapporte le site du quotidien liberation.fr qui revient sur son meeting de vendredi d’après, au cours duquel, la candidate de droite, écrit-il, « revient alors sur l’un de ses sujets favoris, la fraude dans les transports, soulignant au passage que le terroriste Abaaoud a été filmé sautant le portillon du métro. » Ignorant les rappels sur les coupes opérées par Sarkozy notamment dans les effectifs de la police, elle réclame un renforcement en personnels policiers et demande l’instauration de tests salivaires pour la détection de la drogue dans les établissements scolaires. Soutenue par François Fillon et Alain Juppé, la candidate de droite a néanmoins fait dire par ses nombreux lieutenants que le président de l’opposition de droite, un certain Nicolas Sarkozy, n’était pas le bienvenu sur ses terres.

Cherbal E-M

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