La démocratie compose avec les cultures, les références nationales, l'expérience historique et les spécificités de chaque société, a souligné samedi à Bissau (Guinée-Bissau) le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa.
"La démocratie, en tant qu'échelle de valeur définissant la nature des interactions citoyennes dans le cadre d'un Etat souverain, ne peut être conforme à un seul modèle, au regard de la diversité des cultures, des références nationales, de l'expérience historique, du legs civilisationnel, de la culture politique et de la nature de la société", a déclaré M. Ould Khelifa dans une allocution à l'occasion 38e conférence des présidents de parlements africains membres de l'Union parlementaire africaine (UPA) qui s'étalera sur deux jours.
Il a, dans ce sens, indiqué que "toutes les études fiables confirment que chaque société a son propre contexte qui détermine le contenu démocratique de l'Etat et sa pratique en matière de droits et devoirs citoyens".
"Le monde connaît aujourd'hui une série de changements dans les relations internationales, provoquant des mutations dans le système des interactions internationales, à travers une mondialisation sélective sous le couvert d'une mondialisation des droits de l'Homme et de la démocratie, parfois utilisé pour impacter la stabilité des pays et leur cohésion sociale", a-t-il ajouté.
"Le continent africain fait face aujourd'hui à des défis et enjeux majeurs liés au renforcement des Etats et à la préservation de leur sécurité et de leur prospérité, notamment face aux stratégies visant à les affaiblir et à les diviser, comme constaté dans plusieurs régions du monde, particulièrement dans la partie Est de l'Afrique du nord, le Sahel et la Corne d'Afrique avec "un élargissement du champs des menaces liées à l'extrémisme violent, au terrorisme et au crime organisé transfrontalier", a ajouté M. Ould Khelifa.
(APS)
