Monde

Elections régionales en France : Le joli coup de l’extrême droite

Publié par Cherbal E-M le 07-12-2015, 12h33 | 25
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Elle ne s’est pas empêchée, Marine Le Pen, de jubiler en déclarant, au soir du premier tour des régionales en France que «Le mouvement national est ce soir, le premier part de France».

Ce n‘est pas une marée bleue marine mais tout de même un beau succès que celui que vient de réaliser le parti de Marine Le Pen au premier tour des élections régionales de ce dimanche. Le Front national est sorti vainqueur avec 29,8% des suffrages, devant Les Républicains, en s’offrant le luxe de sortir largement en tête dans deux régions à forte charge symbolique ; le Nord Pas de Calais Picardie et la Provence Alpes Côtes d’Azur.

« Les listes FN, qui ont battu les précédents records des européennes et départementales, arrivent en tête dans six des 13 nouvelles régions: Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Bourgogne-Franche-Comté, Centre », note avec beaucoup d(étonnement le site www.la-croix.com qui ajoute qu’en « dépassant les 6 millions de voix, elles s'approchent du record de Marine Le Pen (6,4 millions de voix à la présidentielle de 2012) ».

 « A dix-sept mois de l'élection présidentielle, tous les partis d'envergure nationale avaient intérêt à engranger un maximum de conseillers régionaux. Pour faire un score, susceptible de peser sur les esprits. Et le Front national frappe un grand coup », lit-on sur le site du quotidien leparisien.fr. Malgré une percée remarquable, le parti de Marine Le Pen devra néanmoins être confronté au second tout à un épuisement de ses réserves de voix. Donné en rivalité serrée avec l’extrême droite le parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains arrivent en seconde position avec 27%. Engagé dans une dynamique de reconquêtes, ses candidats ont eu fort à faire avec ceux de l’extrême droite, poussant le parti jusqu’à revoir à la basse ses ambitions, pour l’occasion. Pour le parti socialiste au pouvoir, C‘est l’effondrement comme prévu par les multiples sondages d’avant les élections. Le site du quotidien français leparisien.fr décèle au soir de ce premier tour, « Une nouvelle claque pour le Parti socialiste (PS). Avec 23 % des voix derrière Les Républicains et le FN, le PS est bel et bien le troisième parti de France. » Le site précise que le parti socialiste qui avait « 21 des 22 anciennes régions de métropole, et deux des quatre régions outre-mer, depuis 2010, espérait conserver trois à cinq de ses régions, l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la Bretagne, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, et bien sûr l'Île-de-France. La situation semble compromise », ajoute le site. Alliés traditionnels des socialistes, les écologistes d’EELV, essuient eux aussi une véritable raclée ; « malgré la coïncidence de dates avec le grand rendez-vous environnemental de la COP21, les écologistes poursuivent leur dégringolade. Avec moins de 6,5%, ils sont loin des 10% nécessaires pour se maintenir au second tour », souligne leparisien.fr.

Les observateurs ont également noté le bon score de participations estimé à 53%, ce qui donne un surcroit de crédit aux résultats de l’extrême droite.

Pour se consoler, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll estime que la gauche est le premier parti de France, s’inscrivant dans a logique des socialistes qui « appellent à regarder le score sur l’ensemble de la gauche, en additionnant les voix du PS, des écologistes et du Front de gauche », comme le note le site lemonde.fr.

Intervenu juste après l’annonce des premières estimations, Nicolas Sarkozy a appelé les Français à faire barrage au Front national mais a exclu toute alliance et décidé de proposer à son bureau politique le maintien de ses listes partout où elles sont encore en compétition. Habitué à perdre les scrutins, le président François Hollande n’a pas prévu de prendre la parole, préférant ces derniers mois, se placer au-dessus des scrutins.

Cherbal E-M

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