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Elections régionales en France L’extrême droite pointe son nez...

Publié par Cherbal E.-M. le 07-12-2015, 18h08 | 26
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Elle ne s’est pas empêchée, Marine Le Pen,  de jubiler en déclarant, au soir du premier  tour des régionales en France que ‘’le mouvement  national est ce soir, le premier parti de France’ ’. Ce n’est pas une marée bleu marine mais tout de même un beau succès que celui que vient de réaliser le parti de Marine Le Pen au premier tour des  élections régionales de ce dimanche.

Le Front national est sorti vainqueur avec 29,8% des suffrages, devant Les Républicains, en s’offrant le luxe de sortir largement en tête dans deux régions à forte charge symbolique : le Nord-Pas de Calais-Picardie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« Les listes FN, qui ont battu les précédents records des européennes et départementales, arrivent en tête dans six des 13 nouvelles régions: Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Bourgogne-Franche-Comté-Centre », note avec beaucoup d’étonnement  le site www.la-croix.com qui ajoute qu’en « dépassant les 6 millions de voix, elles s'approchent du record de Marine Le Pen (6,4 millions de voix à la présidentielle de 2012) ».

 « A dix-sept mois de l'élection présidentielle, tous les partis d'envergure nationale avaient intérêt à engranger un maximum de conseillers régionaux, pour faire un score, susceptible de peser sur les esprits. Et le Front national frappe un grand coup », lit-on sur le site du quotidien leparisien.fr.

Malgré une percée remarquable, le parti de Marine Le Pen devra néanmoins être confronté au second tout à un épuisement de ses réserves de voix. Donné en rivalité serrée avec l’extrême droite le parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains arrive en seconde position avec 27%.

Engagé dans une dynamique de reconquête, ses candidats ont eu fort à faire avec ceux de l’extrême droite, poussant le parti jusqu’à revoir à la baisse ses ambitions, pour l’occasion. Pour le parti socialiste au pouvoir, c’est l’effondrement comme prévu par les multiples sondages d’avant les élections.

Le site du quotidien  français leparisien.fr décèle au soir de ce premier tour, «une nouvelle claque pour le Parti socialiste (PS). Avec 23 % des voix, derrière Les Républicains et le FN, le PS est bel et bien le troisième parti de France. » Le site précise que le parti  socialiste  qui avait    « 21 des 22 anciennes régions de métropole, et deux des quatre régions outre-mer, depuis 2010, espérait conserver trois à cinq de ses régions, l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la Bretagne, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, et bien sûr l'Île-de-France.

La situation semble compromise », ajoute le site. Alliés  traditionnels des socialistes, les écologistes d’EELV, essuient eux- aussi une véritable raclée . « Malgré la coïncidence de dates avec le grand rendez-vous environnemental de la COP21, les écologistes poursuivent leur dégringolade. Avec moins de 6,5%, ils sont loin des 10% nécessaires pour se maintenir au second tour», souligne leparisien.fr.

Les observateurs ont également noté le bon score de participation estimé à 53%, ce qui donne  un surcroît de crédit aux résultats de l’extrême droite.Pour se consoler, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll  estime  que la gauche est le premier parti de France, s’inscrivant dans la logique des    socialistes qui « appellent à regarder le score sur l’ensemble de la gauche, en additionnant les voix du PS, des écologistes et du Front de gauche », comme le note le site lemonde.fr.

Intervenant juste après l’annonce des premières estimations, Nicolas Sarkozy a appelé les Français à faire barrage au Front national mais  a exclu toute alliance  et décidé de proposer à son bureau politique le maintien de ses listes partout où elles sont encore en compétition.  Habitué à perdre les élections, le président François Hollande n’a pas prévu de prendre la parole, préférant ces derniers mois, se placer   au-dessus des scrutins.

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