Les autorités turques ont interpellé hier 18 personnes à travers le pays, dont d'anciens hauts responsables de la police, accusées d'être proches du prédicateur Fethullah Gülen, ont rapporté les médias turcs.
Parmi les cibles de ce coup de filet, qui s'est déroulé dans 13 provinces du pays, figure l'un des anciens chefs de la police financière d'Istanbul, Yasin Topçu, qui avait piloté l'enquête de corruption dirigée en décembre 2013 des proches du gouvernement et du président Recep Tayyip Erdogan, a précisé l'agence de presse Dogan. Au total, 27 personnes font l'objet d'un mandat d'arrêt dans le cadre de l'opération lancée mardi à l'aube, selon Dogan.
Le chef de l'Etat accuse M. Gülen, qui dirige depuis les Etats-Unis un puissant réseau d'écoles, d'ONG et d'entreprises, d'avoir mis en place un «Etat parallèle» destiné à le renverser, ce que les partisans du prédicateur nient.
Depuis maintenant deux ans, les autorités turques ont multiplié les purges, notamment dans la police et le monde judiciaire, et les poursuites contre les proches de la nébuleuse Gülen et ses intérêts financiers.
Le chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté d'en finir avec M. Gülen, qui doit être jugé par contumace en janvier en Turquie pour «tentative de coup d'Etat».Au pouvoir depuis 13 ans, le parti de M. Erdogan a remporté haut la main les législatives du 1 novembre en Turquie et regagné la majorité absolue des sièges au Parlement perdue cinq mois plus tôt.
