
L’Afrique aura bientôt sa police. Ce sera Afripol, un corps constitutionnel composé des polices des pays africains, un corps commun chargé de la modernisation et de l’intégration de la police africaine dans le fonctionnement des instances internationales apparentées.
C’est un corps constitutionnel qui manquait aux pays africains pour unifier leurs efforts et leurs moyens humains et matériels pour lutter contre la contrebande, sécuriser les frontières, protéger les économies des pays membres et replacer la police africaine au sein des instances internationales.
Et cette instance africaine sera mise en place en janvier 2016 lors du prochain sommet de l’Union africaine. Avant, les représentants des polices africaines vont se regrouper dimanche et lundi prochains à Alger pour mettre en place les textes fondamentaux de la création d’Afripol, à l’instar d’Aseapol, Europol, Améripol. Une réunion va regrouper les 13 et 14 décembre à Alger, les chefs de police africains, qui vont plancher sur la finalisation des textes juridiques permettant de mettre en place le Mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), une organisation de coopération policière africaine identique à Europol, Aseanapol et Améripol. Cette nouvelle organisation de la police africaine sera mise en place officiellement à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains prévu au mois de janvier 2016. La DGSN a indiqué à ce sujet qu’’a_fin de finaliser la mise en œuvre d’Afripol, et permettre son lancement imminent, il a été décidé de tenir une conférence des chefs de police africains, les 13 et 14 décembre 2015 à Alger, à l’effet d’entériner les textes juridiques d’Afripol en perspective de leur adoption, lors du prochain Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements africains, prévu en janvier 2016.’’ Pour le général-major, Abdelghani Hamel, «les polices africaines sont profondément convaincues qu’Afripol ne pourra que constituer une valeur ajoutée à la coopération policière régionale et internationale, voire même une alliance stratégique à même d’apporter une réponse policière aux menaces mondiales dans un environnement en constante évolution». Il a par ailleurs tenu à souligner «les efforts consentis par le haut Commandement de la DGSN et le soutien indéfectible du président de la République et des autorités du pays, pour la concrétisation de ce projet stratégique tant pour l’Algérie que pour l’Afrique». Ce sera un pas de plus franchi dans la longue route qui mène à la sécurisation des biens, des personnes, de la paix et la lutte contre tous les fléaux sociaux, y compris le terrorisme, pour que l’Afrique soit une terre de paix et de prospérité, dénuée de conflits et tournée vers un avenir meilleur au profit de ses peuples.
Boualem Branki