
L’auditorium Mouloud-Kacem-Nait-Belkacem de l’univeristé Ferhat-Abbas Sétif 1 abrite depuis hier et ce, pour trois jours, la première Conférence internationale ayant pour thème «Ecologie microbienne : vers de nouveaux défis».
Organisée par le Laboratoire de microbiologie appliquée de l’université Sétif 1 en étroite collaboration avec l’Association tunisienne d’écologie microbienne (Atem) et le Laboratoire microorganisme et biomolécule active de l’université El Manar de Tunis, cette première édition a vu la participation d’éminents conférenciers des universités du pays et étrangères de l’Inde, du Sénégal, de Suisse, d’Italie, de France et du Sénégal.
Cette rencontre scientifique permettra aux chercheurs exerçant dans ce domaine de se rencontrer, d’échanger leurs expériences et résultats des travaux en présence des doctorants, de jeunes étudiants venus d’une quarantaine de wilayas et de Tunisie, ainsi que des microbiologistes pour approfondir leurs connaissances et profiter des communications de haut niveau en cette matière.
Au cours de ces trois jours, le colloque traitera et se focalisera sur plusieurs thématiques, entres autres la biodiversité microbienne, la santé et l’environnement, adaptation et interaction biotique et la biotechnologie microbienne et l’agro-industrie.
Interrogé sur cette conférence scientifique, le recteur de l’université Ferhat- Abbas Sétif 1, le Pr Abdelmadjid Djenane, qui a donné le coup d’envoi des travaux, nous a déclaré : «Pour nous, c’est une rencontre très importante qui entre dans le cadre de l’amélioration de la production, plus particulièrement à Sétif et dans les Hauts Plateaux d’une manière générale.
C’est une rencontre ayant plusieurs facettes scientifiques, dont celui médical, et la présence du doyen de la faculté de médecine n’est pas fortuite, cela veut dire qu’il y a un lien. Nous l’avons organisée en collaboration avec nos frères tunisiens spécialistes en la matière, qui sont venus en renfort avec pas moins d’une trentaine de chercheurs et d’étudiants de l’université El Manar à celle de Ferhat-Abbas. Nous avons aussi la participation de plusieurs communicants étrangers, ce qui fait la particularité de la conférence dont les travaux se dérouleront en langue anglaise»,
La responsable de l’organisation de ce colloque international, Mme Silini Hafsa, maître de conférences en microbiologie à la faculté des sciences de la nature et de la vie à l’université Ferhat- Abbas Sétif 1 dira à ce sujet : «Cette conférence entre dans le cadre d’une collaboration entre notre université et celle d’El Manar de Tunis. Depuis longtemps on a collaboré et travaillé ensemble.
Par cette rencontre, nous avons voulu profiter de leur expérience, vu que les Tunisiens sont ouverts sur les thèmes de recherche. Ils ont aussi des collaborations multiples à travers le monde et c’est pour cette raison que nous avons essayé d’organiser ensemble ce colloque. Il faut dire que c’est aussi grâce à eux qu’on a pu inviter d’éminents conférenciers de l’Inde, du Sénégal, de Suisse, d’Italie, de France. Il était prévu aussi la présence d’Américains des Etats-Unis et d’Angleterre, mais il y a eu défection en dernière minute».
Abordant le thème de cette rencontre, l’initiatrice de ce projet indiquera : «Notre colloque traite d’un sujet très important du point de vue que les microorganismes, c'est-à-dire les microbes, se trouvent dans tous les domaines. Beaucoup pensent qu’ils sont néfastes, mais au contraire, tous les cycles géochimiques dans l’environnement, y compris dans la constitution d’un être humain, dans le sol, on trouve partout des microbes. Ils jouent et apportent un rôle très bénéfique dans toute forme de vie.
On sait que chez un être humain le nombre de cellules humaines est beaucoup plus inférieur par rapport au nombre de cellules bactériennes existantes chez l’homme». Et de poursuivre : «Les microorganismes agissent aussi au niveau interaction des plantes, etc. Ce sont des bactéries qui fournissent les éléments nutritifs.
C’est dans ce contexte que l’on s’intéresse à ce domaine qui est très vaste, plein de nouveautés où l’on découvre à chaque fois de nouvelles bactéries. C’est un thème de recherche très vaste et d’actualité. La biologie moléculaire a apporté beaucoup de progrès dans cette thématique. Pour nous, ce colloque est devenu une nécessité pour continuer sur ce chemin de la recherche et du progrès».