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Référendum constitutionnel en Centrafrique : l'ONU appelle à tenir bon face aux «fauteurs de trouble»

Publié par DK News le 16-12-2015, 16h12 | 22
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Au lendemain d'un référendum constitutionnel en République centrafricaine qui a été marqué par une série d'incidents, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a jugé nécessaire de «tenir bon face aux fauteurs de trouble» qui tentent de faire dérailler le processus électoral.

«Les efforts pour fragiliser le référendum constitutionnel d'hier (lundi) démontrent qu'il y a des personnes qui restent déterminées à faire dérailler le processus électoral en République centrafricaine», a dit M. Ladsous lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité à New York.

Le référendum s'est déroulé en général avec succès dans l'ensemble du pays, même si des éléments des anti-Balaka et des membres du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (ex-Seleka) ont tenté de fragiliser le processus dans certains quartiers de Bangui et dans les régions. Au total, trois Casques bleus de l'ONU ont été blessés dans des incidents à Bangui et à Bria.

«Alors qu'il ne reste que deux semaines avant le premier tour des élections, il est essentiel de contenir ces tentatives par les fauteurs de troubles», a ajouté M. Ladsous. Selon lui, la communauté internationale doit rester unie et montrer que ceux qui tentent de fragiliser le processus politique en subiront les conséquences.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives doit se dérouler le 27 décembre. M. Ladsous a estimé que l'enregistrement de près de deux millions d'électeurs, soit 95% de l'électoral estimé, «montre le désir de changement de la population». «Nous devons nous assurer que les Centrafricains, à la fois dans le pays et à l'extérieur, puissent voter pour élire leur futur gouvernement sans être intimidés.

«La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) et le système des Nations unies dans son ensemble continueront à apporter leur soutien technique, logistique et sécuritaire pour permettre aux autorités de transition de réaliser ces objectifs», a-t-il ajouté.

Selon lui, «bien que la situation sécuritaire reste fragile, et que des poches d'insécurité demeurent dans l'ensemble du pays, y compris à Bangui et le long de la route principale menant à la frontière avec le Cameroun, la Minusca, soutenue par l'opération Sangaris, continue d'adopter une posture robuste pour protéger les civils, et créer un environnement sécuritaire propice à la tenue d'élections libres et justes».
Le secrétaire général adjoint a précisé que la Minusca avait redéployé une partie de ses forces dans les zones identifiées comme points sensibles potentiels.
Simultanément, des efforts ont été consentis pour renforcer la Mission en accélérant les déploiements en cours. M. Ladsous a remercié à cet égard le Conseil d'avoir approuvé le redéploiement temporaire de près de 300 membres de la force de réaction rapide de l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) auprès de la Minusca grâce à la coopération entre les missions.
De son côté, la Minusca a salué le courage des électeurs du PK5 (3e arrondissement de Bangui) qui ont bravé les menaces et les attaques «des saboteurs» afin de prendre part au scrutin référendaire. La Minusca note que par leur vote, les populations du PK5 ont brisé la peur dans laquelle elles étaient prises en otage depuis quelque temps. Elle a regretté les pertes en vie humaine ainsi que les blessés survenus suite à ces attaques qu'elle condamne avec la plus grande énergie.
Les opérations de vote pour le référendum constitutionnel en Centrafrique ont exceptionnellement repris lundi dans le quartier musulman du PK5 à Bangui, où le scrutin a été perturbé la veille par des tirs à l'arme lourde qui ont fait cinq morts. La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.

 

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