Actualité

L'Algérie a consacré environ 5 milliards de dollars aux projets d'assainissement entre 2000 et 2013 (ministère)

Publié par DK News le 21-12-2015, 17h15 | 50
|

L'Algérie a investi 450 milliards DA dans la réalisation de projets de réseaux d'assainissement et de stations d'épuration entre 2000 et 2013, et ambitionne d'atteindre l'objectif zéro rejets d'eaux usées à l'horizon 2030, selon des chiffres présentés lundi par le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement.

Les dépenses affectées à l'assainissement (réseau et traitement) ont totalisé 450 milliards DA entre 2000 et 2013, selon un document sur le Schéma national de développement de l'assainissement (SNDA) remis à la presse lors d'une journée technique sur la restitution de l'étude relative à ce schéma réalisée dans le cadre du programme de l'Union européenne (EAU II).

Ces investissements se sont traduits par des "avancées significatives" en matière de raccordement des populations au réseau d'assainissement dont le taux a atteint 94% dans les zones urbaines et 80% dans les zones rurales.

L'Algérie compte actuellement 171 stations d'épuration des eaux usées (Step) d'une capacité de 900 millions m3/an contre 10 stations seulement en 2000.

"Ces efforts ont permis de passer d'une capacité totale nationale de traitement de 1,3 million d'équivalent habitants en 2000 à une capacité de 12,4 millions d'équivalent habitants en 2013", selon ce document élaboré par le ministère et l'UE.

Néanmoins, l'assainissement demeure un défi majeur que l'Algérie devrait relever dans les 15 prochaines années, en raccordant toute sa population au réseau d'assainissement et à celui d'épuration et parvenir ainsi à réaliser le sixième objectif du développement durable des Nations unies à l'horizon 2030 relatif au raccordement de l'ensemble de la population à l'eau potable et à l'assainissement.

" (...) C'est pourquoi l'assainissement est considéré maintenant comme étant le défi le plus important que nous ayons à relever dans les prochaines années", a indiqué le secrétaire général du ministère, El Hadj Belkateb.

Si 94% de la population est connectée au réseau d'assainissement actuellement, 40% seulement est raccordée aux stations d'épuration. L'objectif étant de relever ces taux à 100% au niveau national à l'horizon 2030 afin de garantir la protection des ressources en eau, la réduction des maladies à transmission hydrique et assurer la dépollution du littoral.

C'est dans cette optique que s'inscrit l'étude relative au SNDA réalisée par des experts algériens et européens et visant à mettre en place une stratégie nationale en matière d'assainissement.

"Cette étude vise l'extension du plan national de l'eau et définit la politique du secteur à long terme sur la préservation de la ressource en eau et la stratégie nationale d'intervention en matière de traitement des eaux usées au niveau du bassin hydraulique", explique M. Belkateb.

L'expertise dotera aussi le secteur d'assainissement d'un outil informatique performant qui permet de disposer d'une base de données dynamique et de faire des simulations de l'impact de la pollution sur les milieux récepteurs grâce à module de calcul qui va identifier des travaux recommandés à l'horizon 2030, a-t-il encore expliqué.

L'autre défi "majeur" du secteur réside dans la valorisation des eaux épurées et des boues issues des Step.

Les responsables du programme algéro-européen EAU II ont recommandé, à cet effet, la nécessité de réglementer l'utilisation des boues au vu des conséquences qu'elles pourraient avoir sur l'environnement.

Actuellement ces boues sont jetées dans les centres d'enfouissement techniques (CET) ce qui est interdit par la loi, alors que celle-ci recommande de valoriser les déchets ou rejets valorisables, souligne Hassina Hammouche, directrice du programme Eau II.

Elle a fait savoir qu'une norme algérienne relative à l'utilisation de ces boues dans l'agriculture est en cours d'élaboration par un groupe de travail multidisciplinaire au niveau de l'Institut algérien de normalisation (IANOR).

Le programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement EAU.

II est cofinancé à hauteur de 30 millions d'euros par l'UE et 10 millions par l'Algérie. Il soutient en particulier la mise en oeuvre de la stratégie nationale d'assainissement.

(APS)

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.