Monde

Burundi : le Parlement se réunit pour "donner la parole au peuple" sur le déploiement d'une mission de l'UA

Publié par DK News le 21-12-2015, 17h30 | 21
|

Les deux chambres du Parlement burundais se sont réunies hier en Congrès extraordinaire pour "donner la parole au peuple" au sujet de la décision par l'Union africaine (UA) de déployer une mission au Burundi pour y mettre fin aux violences, selon un membre du parti présidentiel.

"L'objectif de cette réunion extraordinaire est de donner la parole au peuple à travers ses représentants", a expliqué ce membre du parti, le CNDD-FDD, cité par l'AFP."Le débat va être retransmis en direct à la radio et à la télévision publiques pour faire participer tout le monde, et à la fin le peuple va s'exprimer sur ce déploiement à travers ses élus", a-t-il ajouté.

La convocation de ce Congrès fait suite à la décision vendredi par l'UA de créer une Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes et pour une durée de six mois renouvelables, afin d'y enrayer le cycle des violences.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, qui a autorisé cette mission, avait donné quatre jours à Bujumbura pour accepter ce déploiement, faute de quoi le bloc panafricain prendrait des "mesures supplémentaires" pour s'assurer qu'il ait lieu.

Dimanche, le Burundi s'est opposé à la décision de l'UA. "Si les troupes de l'UA venaient sans l'aval du gouvernement, il s'agirait alors d'une force d'invasion et d'occupation" et le gouvernement burundais se réserverait "le droit d'agir en conséquence", a dit Jean-Claude Karerwa, porte-parole adjoint du président Pierre Nkurunziza.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, jugé par ses adversaires contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha ayant permis la fin de la guerre civile (1993-2006) entre l'armée dominée alors par la minorité tutsi et des rébellions hutus.

La mise en échec d'un coup d'Etat en mai, la répression brutale de six semaines de manifestations quasi quotidiennes à Bujumbura à la mi-juin et la réélection de M. Nkurunziza lors d'un scrutin controversé à la mi-juillet n'ont pas empêché l'intensification des violences dans le pays.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.