La Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph) a plaidé, dimanche à Alger, pour le remboursement des sondes urinaires chez les personnes atteintes de paraplégie, pour la préservation de leur fonction rénale.
«Les paraplégiques et les handicapés moteurs ont besoin de sondes urinaires pour vider leurs vessies au quotidien et réduire les risques de maladies urologiques et néphrologiques. Il est donc primordial que ces sondes soient remboursées par la sécurité sociale, à l'instar des autres médicaments utilisés par les malades chroniques», a insisté la présidente de la Faph, MmeAtika Mammeri, lors d'une conférence-débat, organisée au forum du quotidien DK News.
Les sondes urinaires sont des tubes jetables, utilisées par les paraplégiques, quatre à cinq fois par jour, pour pallier le dysfonctionnement de leur système urinaire.
Les avantage des sondes urinaires jetables par rapport aux «sondes à demeure» (à usage de longue durée) sont la diminution des risques d'infections urinaires, la réduction des risques d'insuffisance rénale et une meilleure insertion sociale des malades.
Mme Mammeri a précisé que ces sondes pouvaient être utilisées par le patient lui-même, après une courte formation à la technique d'utilisation en milieu hospitalier. Elle a appelé à ce propos les établissements hospitaliers à assurer une éducation thérapeutique pour les malades afin de les initier à l'utilisation de cet appareil. Réagissant sur le même sujet, le Dr Karim Talbine, médecin spécialisé en rééducation fonctionnelle a précisé que les bénéfices de la sonde médicale résidaient aussi dans la vidange complète de la vessie et la réduction des infections de l'appareil urinaire.
Il a ainsi conseillé aux malades de s'hydrater correctement et d'utiliser les sondes jetables et lubrifiantes au minimum quatre fois par jour, pour les mictions.Les patients utilisant les sondes doivent également être surveillés par des urologues et faire des bilans urologiques périodiquement, a ajouté le Dr Talbine. Le spécialiste a également souligné que les sondes pouvaient être utilisées chez les enfants atteints de handicap, après une formation des parents à la méthode d'utilisation.
