Le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) met en garde contre les effets négatifs d'un usage excessif des produits pyrotechniques non seulement sur la santé humaine mais aussi sur la qualité e l’air.
Lors des opérations effectuées pour mesurer les taux de carbone-suie (ou carbone noir), de l’ozone, du méthane et d'autres composés organiques volatils au niveau de l’observatoire atmosphérique du CDER de Bouzaréah (Alger), "il est constaté des concentrations anormalement élevées, dépassant les normes, lors de la fête du Mawlid Ennabaoui ou dans d'autres occasions comme les matchs de football", générées par l'usage massif des produits pyrotechniques, indique à l'APS le directeur de ce centre, Noureddine Yassaa.
Selon ses explications, le carbone noir associé à ces composés organiques volatils "sont connus pour leurs effets néfastes sur la santé humaine, provoquant, entre autres, des inflammations, des maladies respiratoires et le cancer des poumons".
De surcroît, il observe que les niveaux de pollution atmosphérique, causée par l'utilisation exagérée des produits pyrotechniques, sont fréquemment plus élevés dans les quartiers populaires de la capitale et des grandes villes du pays.
"Les teneurs détectées au niveau de l’observatoire de Bouzaréah, qui sont déjà assez élevées, sont, de loin, plus faibles que celles qui sont mesurées dans les quartiers populaires d'Alger et des grandes villes du pays", relève-t-il.
"Les produits pyrotechniques provoquent non seulement des risques de santé publique mais ils rendent l’air que nous respirons très toxique", prévient-il.
C'est dans ce sens qu'il préconise le renforcement des mesures de prohibition de l’importation et de vente de ces produits.
(APS)
