Le groupe de musique traditionnelle japonaise Wasanbom a offert, jeudi soir au public constantinois, une balade exotique au pays du soleil levant.
Trois virtuoses japonais en kimono, Hibiki Tôen au wadaiko (tambour), Yamamoto Dai au shamisen de Tsugaru (instrument à cordes) et Obama Akihitoa au Shakuhachi (flûte) ont donné un aperçu de la culture musicale nipponne devant une salle conquise où avait également pris place l’ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara.
Hibiki Tôen, maniant les baguettes avec une étonnante agilité, faisait sortir de son tambour des sons changeants, aux intonations tantôt japonaises, tantôt africaines, arrachant des flots d’ovations. En trio et en solo, les musiciens lancent «Jamgara» puis «Kai», faisant jaillir une musique qui a pour effet de transporter le public hors du temps.
Par moments, le son de la flûte crée une atmosphère de tristesse et de mélancolie, avant que le tambour n’entre en jeu pour balayer la «grisaille» d’un coup de baguette et laisser place à la joie.
Le public de la salle Ahmed-Bey, déjà sous le charme, apprécie ensuite toute l’élégance des Wasanbom lorsqu’ils interprètent une chanson culte du patrimoine Aïssaoua, «Ya Chadli ya Bellahcene».
A la fin du spectacle, l’ambassadeur du Japon à Alger déclare à la presse que la tenue de tels spectacles contribue à «fortifier la passerelle culturelle entre Alger et Tokyo», avant d’émettre le souhait de voir les échanges culturels entre les deux pays «s’intensifier».
Organisée par l’Office national de la communication et l’information (Onci), la soirée japonaise est inscrite dans le cadre d’une semaine culturelle de ce pays mise sur pied au titre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe».
La deuxième partie de cette soirée a été assurée par la troupe folklorique qatarie Al Lou’loua qui a fait découvrir au public, avec ses quatorze artistes, six beaux tableaux de chants et de danses très rythmés.
