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Kenya - CPI : l'accusation appelle les juges à ne pas abandonner le procès du vice-président kényan William Ruto

Publié par DK News le 12-01-2016, 18h39 | 27
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L'accusation a appelé hier les juges du vice-président kényan William Ruto à ne pas abandonner son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) après que l'accusé ait demandé l'abandon des poursuites pour crimes contre l'humanité durant les violences post-électorales de 2007-2008.

L'accusation possède "la quantité de preuves" nécessaire pour obtenir une condamnation, a déclaré Anton Steynberg, du bureau du procureur, lors d'une audience publique, la première dans les nouveaux locaux permanents de la CPI.

William Ruto, 49 ans, et le présentateur de radio Joshua Arap Sang, son co-accusé de 40 ans, sont poursuivis pour des meurtres, persécutions et déportations commises durant les violences post-électorales de 2007-2008. Leur procès s'est ouvert en septembre 2013.

Ils comparaissent libres et plaident non coupable. Ces violences, qui ont suivi la réélection du président Mwai Kibaki face à Raila Odinga, ont fait plus de 1.300 morts et 600.000 déplacés, selon l'accusation.

"Il y a eu des tueries, des pillages", a déclaré M. Steynberg, qualifiant la vallée du Rift "d'épicentre" des violences. De nombreuses personnes tuées ne l'ont pas été par des armes à feu, mais par des armes blanches ou en étant brûlées, selon M. Steynberg, qui a évoqué des violences "de civils contre des civils".

Faute de preuves, l'accusation avait abandonné en décembre 2014 les poursuites contre le président kényan Uhuru Kenyatta, ancien rival devenu allié politique de M. Ruto.
MM. Ruto et Sang ont eux demandé fin 2015 l'abandon des poursuites.

La défense de M. Ruto a notamment argué que le comportement de son client était "au-delà de tout reproche" et que le dossier présenté initialement par l'accusation "ressemble très peu" à celui présenté au cours du procès.

Les témoins ont été un des talons d'Achille du dossier de l'accusation. Pas moins de 16 des 42 témoins avaient en effet changé leur témoignage ou refusé de témoigner, citant des menaces, des intimidations ou la peur de représailles.

La CPI avait autorisé en août l'accusation à utiliser des dépositions de témoins recueillies avant leurs rétractations. Deux Kényans avaient été arrêtés en juillet à Nairobi. Ils sont accusés d'avoir soudoyé des témoins.

Le Kenya a vivement critiqué les poursuites contre son président et son vice-président. L'Union africaine (UA) accuse par ailleurs la CPI de ne cibler que des Africains.

 

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