Coopération

Erekat : Les soubresauts qui frappent notre région sont dus à l'absence d'un Etat palestinien

Publié par DK News le 13-01-2016, 19h28 | 36
|

Le Secrétaire général du Comité exécutif et chef du département des négociations de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat a affirmé mardi que «les soubresauts qui frappent notre région et l'instabilité qui y règne sont dus à l'absence d'un Etat palestinien, face à un Etat israélien qui se maintient par ses crimes et violations commis contre le peuple palestinien».

«Nous devons venir à bout du bourbier israélien qui commet de graves violations contre le peuple palestinien et des tentatives d'aliénation du conflit palestino-israélien pour le présenter comme étant un conflit religieux», a indiqué M. Erekat lors d'une conférence animée à l'Institut diplomatique des relations internationales au ministère des Affaires étrangères, au profit des cadres du ministère et des stagiaires de l'institut en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, M. Abdelkader Messahel.

L'occasion était pour M. Erekat d'appeler à la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme en mettant fin à l'occupation de la Palestine qui doit avoir son Etat conformément aux frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale. Il a rappelé, dans ce contexte, les efforts des Palestiniens couronnés par l'adhésion de la Palestine à l'ONU en qualité de membre observateur et la reconnaissance de son Etat par 138 pays outre les résolutions et décisions contraignantes pour les Israéliens.

S'exprimant sur le soutien apporté par les pays arabes, M.Erekat a mis en avant le rôle de l'Algérie et «son poids aux plans régional et international» ainsi que son soutien «indéfectible» à la cause palestinienne.

«L'Algérie a toujours été présente et n'a jamais manqué d'honorer ses engagements financiers au profit du peuple palestinien», a-t-il ajouté.
Pour rappel, l'Algérie a versé sa cotisation estimée à 26 millions de dollars au budget de l'Autorité palestinienne au titre de l'exercice 2016, avait indiqué la Ligue arabe dans un communiqué.

Par ailleurs, M. Erekat a indiqué que «tout ce que nous avons présenté au président de la République, Abdelaziz Bouteflika et aux hauts responsables algériens a été favorablement accueillis et ils nous ont exprimé leur soutien».


SIDA: l'Algérie peut s'ériger en centre «d'excellence» dans la recherche et la production de médicaments dans la région

Le Secrétaire général adjoint des nations unies et directeur exécutif de ONUSIDA Michel Sidibé a affirmé mardi à Alger que l'Algérie pouvait s'ériger en centre «d'excellence» dans la recherche et la production des médicaments dans la région sub-saharienne.

A l'issue de l'audience qui lui a accordé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, M.Sidibé a indiqué que l'Algérie pouvait devenir un centre «d'excellence» dans la recherche et la production des médicaments destinés au traitement du Sida dans la région Sub-saharienne, la plus touchée par cette maladie dans le continent africain.

Apres avoir salué les efforts déployés par l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le Sida, le responsable onusien a exprimé sa confiance en les moyens dont dispose l'Algérie, ce qui lui permettait de réaliser ce centre, dont la plate forme est déjà aménagée.

Dans le même contexte, le représentant onusien a souligné ses réalisations en matière de lutte contre ce fléau, l'augmentation du nombre de personnes sous traitement et l'élargissement du dépistage précoce des malades. Selon M.Sidibé, l'on ne saurait parler du concept de justice sociale et évoquer le développement durable, sans assurer l'accès au traitement pour tous.


Colloque sur les initiatives de paix Mali-Libye : La «neutralité positive» de l'Algérie saluée

L'ensemble des chercheurs, experts et universitaires ayant participé mardi à Alger au colloque sur le «Mali-Libye, initiatives de paix et de sorties de crise: quelles perspectives pour la stabilité régionale?», ont salué la position de «neutralité positive» de l'Algérie s'appuyant sur le dialogue politique, la coordination sécuritaire, et le développement durable.

Au cours des travaux du colloque, qui a pris fin dans la soirée, organisé par l'Institut militaire de Documentation d'Evaluation et de Prospective (IMPED), des experts en relations internationales, civils et militaires sont intervenus pour évaluer et étudier la pertinence des différentes initiatives de paix et de sorties de crises, par des solutions pacifiques et durables aux crises au Mali et en Libye.

Dans ce contexte, le professeur en relations internationales à l'Université d'Alger-3-, le Docteur Abdelouahab Benkhelif , a focalisé sur l'approche de l'Algérie dans la résolution des crises «dans son environnement régional», se basant sur la «neutralité positive», la «solution politique plutôt que militaire», l'«intégrité territoriale des pays», et «la coordination sécuritaire».

Pour sa part, le Professeur Mustapha Benabdelaziz, spécialiste en développement et économie politique internationale, a souligné que «la stabilité politique de tout pays est intimement liée à sa conception du développement». Selon le spécialiste, il est essentiel d'axer le développement durable sur les exportations des matières premières pour reproduire des rapports asymétriques entre le Nord et le Sud.

L'universitaire Mustapha Benchenane, a quant à lui, évoqué les conséquences «désastreuses» des interventions militaires dans certains pays notamment en Libye et au Mali. Pour le conférencier, les interventions s'«éloignent totalement des objectifs visés et attendus, plongeant ainsi les pays dans une situation chaotique, et laissant libre cours au trafic d'armes, ce qui renforce davantage les groupes terroristes qui déstabilisent toute la région y compris jusqu'à l'Europe».

C'est dans ce sens qu'une proposition pour la «réconciliation nationale» a été faite par le Professeur Azeddine Abdennour, spécialiste en économie internationale, qui considère que la réconciliation nationale est «un processus vertueux d'établissement des règles d'une nouvelle coexistence sociale à l'exemple des expériences de l'Algérie et de l'Afrique du Sud».

Pour le Professeur Abdennour Benantar, «il est question d'analyser le phénomène de prolifération de processus régionaux qui se développe plus ou moins au rythme de l'instabilité accrue dans la région ainsi que l'impact sur la sécurité régionale».

Quant au Professeur Yahia Zoubir, directeur de recherche en géopolitiques et relations internationales, il a mis en lumière l'«impact des crises malienne et libyenne sur la sécurité et la stabilité de la région», tout en analysant les rôles joués par les «puissances extérieures».

L'approche algérienne est la solution appropriée
L'approche de l'Algérie dans la résolution des conflits a été mise en exergue tout au long du colloque. En effet, le Général-major Zerrad Cherif, Chef du département Emploi-Préparation de l'Etat-major de l'Armée Nationale Populaire, a estimé à l'ouverture du colloque que l'«approche algérienne qui repose sur le dialogue entre les différentes parties, est la solution appropriée pour résoudre les conflits».

Selon le Général-major, le terrorisme «ne reconnait pas les frontières géo-politiques et la déterioration de la situation en Libye et au Mali représente un obstacle de développement et de sécurité pour la région en général et l'Algérie en particulier». Pour sa part, le Général Berkani Bachir, directeur de l'Institut militaire de Documentation et d'Evaluation et de Prospective (IMDEP), a relevé que l'approche de l'Algérie qui appelle au dialogue est une «référence» surtout que les interventions militaires dans certains pays ont engendré des conséquences «désastreuses».

«L'Algérie a une approche +plus politique+ pour résoudre les conflits entre les belligérants pour instaurer la paix et la stabilité dans la région», a-t-il soutenu, réaffirmant la position constante de l'Algérie, qui consiste à ne pas s'ingérer dans les affaires internes des Etats. A travers l'organisation de cette manifestation scientifique, l'ensemble des participants ont essayé d'évaluer la situation régionale, et permettre à l'Algérie d'aider au rétablissement de la paix et de la sécurité en Libye et au Mali.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.