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Un angolais, Julino Kalupeteka, chef d'une secte évangélique illégale «Lumière du monde», sera jugé à partir de lundi pour homicides de neuf policiers en 2015 lors d'une opération des forces de sécurité visant à l'arrêter et qui avait tourné au «massacre», selon des médias.
L'opération s'était officiellement soldée par la mort de 22 personnes (13 civils et 9 policiers). Un chiffre contesté par l'opposition qui avance un bilan de 1.080 morts.Julino Kalupeteka, un gourou angolais, 54 ans, est jugé avec une douzaine de fidèles. Plusieurs membres de sa secte ont déjà été condamnés, notamment un jeune homme qui a écopé de 20 ans de prison pour homicide la semaine dernière.
Le procès de Julino Kalupeteka se tient à Huambo (centre-ouest), capitale de la province du même nom où a eu lieu le drame du 16 avril 2015. Ce jour-là, la police avait lancé une opération à So Pedro Sumé, localité difficile d'accès dans la montagne.
L'objectif était d'arrêter Julino Kalupeteka, qui avait annoncé la fin du monde pour 2015 et vivait reclus avec quelque 3.000 fidèles, membres de sa secte non reconnue par les autorités angolaises. Luanda lui reproche de perturber l'ordre public: la secte «Lumière du monde», incite notamment les fidèles à retirer leurs enfants de l'école, avait accusé la secrétaire d'Etat à l'Education, Ana Paula Inês, quelques jours avant le drame.
L'affaire Kalupeteka a également eu des conséquences politiques: elle a ravivé les tensions entre les deux principaux partis qui se sont livrés une longue guerre meurtrière, de l'indépendance de l'Angola en 1975 jusqu'à 2002.Le gouvernement, dirigé par le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), reproche à l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unité) d'utiliser l'affaire pour déstabiliser le pays.