
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a salué l'entrée en vigueur samedi de l'accord sur le programme nucléaire iranien, conclu en juillet dernier à Vienne avec les grandes puissances.
"C'est une étape majeure qui reflète l'effort accompli de bonne foi par toutes les parties afin de remplir les engagements sur lesquels elles se sont entendues", a indiqué M. Ban dans un communiqué.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller les agissements de l'Iran, a donné son feu vert samedi à l'entrée en vigueur de l'accord, soulignant que Téhéran avait tenu ses engagements de réduction de son programme nucléaire.
M. Ban a espéré que "le succès de cet accord contribue à une meilleure coopération régionale et internationale en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région et au delà".
L'entrée en vigueur de cet accord a entraîné, comme prévu, la levée des sanctions liées au programme nucléaire iranien qui avaient été mises en place par les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU. M. Ban s'est dit "encouragé" par cette levée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé quatre séries de sanctions contre l'Iran entre 2006 et 2010, qui doivent être levées en partie par la mise en oeuvre de l'accord. Certaines devraient en effet perdurer en vertu d'une résolution votée en juillet.
Le secrétaire général a également salué la libération samedi par Téhéran de cinq Américains, dont le correspondant du quotidien Washington Post en Iran Jason Rezaian, dans le cadre d'un échange de prisonniers avec l'Iran.
Mise en œuvre de l'accord nucléaire : l'UE a levé les sanctions contre l'Iran
L'Union européenne a levé samedi soir ses sanctions économiques et financières contre l'Iran, juste après le feu vert de l'AIEA à la mise en œuvre de l'accord nucléaire signé avec les grandes puissances en juillet.Cette décision est entrée en vigueur avec sa publication au Journal officiel de l'UE, moins d'une heure après son adoption formelle par les 28 Etats membres.
L'AIEA avait annoncé juste avant que Téhéran avait tenu ses engagements de réduire drastiquement ses capacités nucléaires, conformément à l'accord avec les grandes puissances qui garantit le caractère civil du nucléaire iranien et rend quasi impossible la construction d'une bombe atomique.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a présidé les négociations avec l'Iran au nom des grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) a annoncé à Vienne, aux côtés du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, que toutes les sanctions économiques et financières occidentales avaient par conséquent été levées.
La signature de l'accord nucléaire par Téhéran et les grandes puissances, en juillet 2015, a mis fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique de l'Iran, dont l'économie a été lourdement pénalisée par les sanctions occidentales.
Les sanctions européennes, concentrées sur des secteurs-clés (défense, pétrole, finance), ont entraîné le placement sur une liste noire de 92 Iraniens et 466 sociétés ou groupements, dont les avoirs sont gelés et qui sont interdits de visas pour l'UE.
Toutes les personnes et entités ne seront toutefois pas retirées de la liste, et les sanctions européennes liées à l'interdiction d'importer ou de fabriquer des armes et missiles balistiques restent en vigueur, puisque leur levée est prévue ultérieurement par l'accord.