
L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a déclaré mardi qu'elle prévoyait de mettre en place un bureau pour vérifier et surveiller les activités nucléaires de l'Iran.Le nouveau bureau va remplacer le groupe de travail spécial sur l'Iran de l'AIEA, qui avait travaillé sur la vérification d'un plan nucléaire de l'Iran, a précisé le sevrétaire général de l'AIEA Yukiya Amano.
Surveillé par l'AIEA, l'Iran a complété toutes les étapes requises en vertu de l'accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales en juillet de l'année dernière à Vienne pour réduire fortement son plan nucléaire en échange d'une levée des sanctions sévères imposées sur le pays.
Maintenant que les questions controversées du programme nucléaire de Téhéran ont été résolues, notamment l'éventuel programme de recherche de la bombe nucléaire, à la lumière de l'accord historique, l'AIEA n'aurait plus besoin d'enquêter sur cette question.La semaine dernière, les Etats occidentaux ont levé les sanctions connexes imposées contre l'Iran, marquant la fin apparente de la question controversée d'une décennie.
A l'approche des pourparlers intersyriens Rencontre cruciale Kerry-Lavrov à Zurich
Les efforts pour le règlement du conflit en Syrie se sont intensifiés à quelques jours du lancement des pourparlers inter-syriens prévus le 25 janvier à Genève, avec notamment une rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Zurich, en Suisse.
Les chefs de la diplomatie de la Russie et des Etats-Unis sont convenus de se voir mercredi à Zurich, une rencontre au terme de laquelle sera certifié le report éventuel des pourparlers de paix entre le gouvernement syrien et des groupes d'opposition, sous l'égide de l'ONU, la semaine prochaine à Genève.
Figure aussi au menu de cette rencontre, la question des groupes terroristes, a rapporté l'agence de presse syrienne (SANA) citant le vice-ministre des Affaires étrangères, Guennadi Gatilovv.
De son côté, l'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vitaly Tchourkine, a fait savoir que les membres du Conseil de sécurité attendent que la réunion décidée demain à Zurich entre Lavrov et Kerry contribuera au lancement des pourparlers inter-syriens.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé récemment à tenir les pourparlers inter-syriens à la date prévue, déclarant que "nous devons pas laisser les tensions régionales détourner notre objectif de mette fin à cette guerre".
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) se sont engagés à faire pression pour une action immédiate pour soutenir cet effort dans les jours à venir. Le gouvernement syrien s'est engagé à prendre part aux discussions sur la Syrie "sans interférence étrangère" mais les principaux groupes d'opposition sont encore dans l'expectative.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la Russie, ont adopté le 18 décembre une résolution qui établit une feuille de route pour mettre fin à près de cinq ans de conflit. Outre des négociations opposition-gouvernement et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.
Désaccords sur le choix des groupes de l'opposition à inviter
Un éventuel report des pourparlers a été évoqué par l'ONU en raison des désaccords entre les principales puissances mondiales sur le choix des groupes de l'opposition syrienne qui devraient être invitées aux négociations.
Les invitations à une dernière réunion sur les pourparlers de paix n'ont pas été envoyées, les Nations-unies vont le faire lorsque les pays menant le Groupe de soutien international à la Syrie ((ISSG) arriveront à une entente sur qui doit être invité parmi l'opposition (syrienne), avait indiqué un porte-parole des Nations unies, Farjan Haq, en faisant allusion à un possible retard.
L'ISSG est composé de l'Allemagne, de l'Arabie saoudite, de la Chine, de l'Egype, des Emirats arabes unis, des Etats-unis, de la France, de l'Iran, de l'Irak, de l'Italie, de la Jodanie, de la Ligue arabe, du Liban, de l'ONU, d'Oman, du Qatar, du Royaume-uni, de la Russie, de la Turquie et de l'UE. En effet, il y a, jusque là, une entente sur les groupes terroristes al-Qaida, le groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), le Front Nosra, mais pas sur d'autres groupes qualifiés de terroristes par Damas, et de groupes d'opposition armé modérés par certains pays occidentaux et arabes.
L'opposition syrienne hésite toujours à se prononcer sur sa participation aux négociations inter-syriennes sous l'égide de l'ONU, "de crainte qu'elles soient mal préparées" et qu'elles échouent comme les précédents pourparlers de 2014, selon le coordinateur de l'opposition, Riad Hijab.
"En 2014, on nous a obligés à aller à des négociations qui n'étaient pas préparées, et qui ont échoué au bout de deux semaines.
Un nouvel échec serait une catastrophe pour la Syrie, cela signifierait la fin de la modération", avait indiqué M. Hijab, ancien Premier ministre du président Bachar al Assad. M. Hijab a fait défection en août 2012 et vit depuis en exil en Jordanie.
Il a été nommé coordinateur général de l'opposition armée formée en décembre à Ryadh dans la perspective de négociations avec Damas. Et en attendant, le bain de sang se pouruit en Syrie, où le conflit a fait 250 000 morts et des millions de déplacés, et toute tergiversation dans l'entame des pourparlers ne fait qu'ajouter de la souffrance à une population plus que jamais en besoin d'aide humanitaire.