Histoire

L’aboutissement d’un long processus de résistance du peuple algérien

Publié par Dknews le 19-03-2014, 19h30 | 39
|

Le 19 mars 1962 constitue "l’aboutissement d’un long processus de résistance du peuple algérien contre ses oppresseurs, pour la réaffirmation de son existence en tant qu’Etat et Nation", a indiqué hier à Tizi-Ouzou le directeur général du Centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi.

"C’est à cette date que l’Algérie a retrouvé sa place dans le concert des nations, duquel elle a été exclue pendant plus de 130 ans de colonisation, après un long processus de résistance et de sacrifices du peuple algérien, qu’il ne faudrait pas réduire à la guerre de Libération nationale, qui n’est qu’un maillon logique et solidaire de cette longue chaîne qu’est l’Histoire", a expliqué le responsable des Archives nationales, dans une conférence intitulée "Le sens de la Journée de la Victoire", qu’il a animée à la maison de la Culture à l’occasion de la célébration du 52e anniversaire de la signature des Accords d’Evian.

Etayant son affirmation, le conférencier a rappelé que le pays a perdu plus de sept (7) millions de ses habitants durant les 30 premières années ayant suivi son occupation, en relevant, pour mieux souligner l’ampleur des sacrifices endurés par le peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté, que " l’Algérie qui comptait 10 millions d’habitants en 1830, n’était peuplée que de 9 millions en 1962".

Après avoir rendu hommage aux membres de la délégation algérienne signataire des Accords d’Evian, conduite par Krim Belkacem, M.Chikhi a insisté, en guise de réponse à donner au sens de cet événement historique, sur la nécessité d’écrire et/ou réécrire l’histoire pour réfuter les allégations colonialistes de "l'Algérie est un pays sans histoire", soulignant que "la réappropriation de la mémoire collective est rendue impérative par le besoin d’éclairer notre quotidien et de conforter notre marche vers l’avenir". 

A ceux qui prennent appui sur les divisions apparues dans l’histoire du pays pour faire accroitre la thèse que "l’Algérie ne s’est jamais constituée en Etat", comme l’a soutenu le général de Gaulle, l’orateur a rappelé , à titre illustratif , que " l’Algérie avait ratifié 16 traités internationaux durant la période allant de 1817 à 1830", sachant , a-t-il dit , que "les pays de l’Europe médiévale, tels que l’Allemagne, l’Italie et la France étaient plus divisés que ne l’était l’Algérie".

Certes, a-t-il admis, "l'histoire de l’Algérie est mal écrite ou pas du tout écrite, mais cela reste une affaire d’historiens aguerris disposant d’une culture polyvalente, à même de leur permettre de relater les faits avec objectivité, en les remplaçant dans leur contexte". "L’université nationale forme des historiens, mais l’écriture de l’histoire n’est pas simplement une affaire de diplômes, mais une question concernant fondamentalement la recherche", a-t-il fait observer, à cet égard, en rappelant que la mission du Centre national des archives est de " collecter, sur le territoire national et à l’étranger, des documents et des témoignages pour les mettre à la disposition des chercheurs et historiens".

S’interrogeant, par ailleurs, sur le pourquoi de l’écriture de l’Histoire, le conférencier a déclaré, sur un ton humoristique, "la réponse n’est assurément pas à chercher dans la sornette de l’épouvantail, mais dans le fait, établi, que l’Algérie a toujours été, à travers l’histoire, une terre des convoitises de par sa position médiane stratégique, favorisant le transit et les échanges multiples entre les pays". Concluant sa communication, le responsable des Archives nationales a signifié que la fête de la Victoire constitue une consécration de l’engagement consigné, en 1930, dans le nachid "Min Djibalina" s’interrogeant, dans l’un de ses couplets, sur le jour ou resplendira la Victoire".

"Cet événement (signature des accords d’Evian) constitue également la réalisation du rêve énoncé dans la proclamation du 1er novembre 1954, dans le passage :"(à) quant à nous résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes (peuple: ndlr) sentiments anti-impérialistes, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes". 
 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.