Un comité de transplantation d’organes sur morts encéphaliques a été constitué à l’EHU 1er- Novembre d’Oran, a-t-on appris hier du directeur de cet établissement, le Pr Mohamed Mansouri.
La mise en place de ce comité s’inscrit en prévision du démarrage dans les prochains mois d’un service de prélèvement d’organes sur les morts, a ajouté le responsable, précisant que cette structure aura pour rôle de prendre en charge les familles des donneurs, d’autoriser le prélèvement et d’établir des axes de développement dans le domaine de la transplantation d’organes.
Le premier responsable de l’EHU a assuré que tous les moyens - espace, moyens et ressources humaines - sont prêts pour le démarrage de ce service. Toutefois, il a relevé que le seul obstacle persistant encore est d’ordre socioculturel.
Les familles algériennes rejettent toute idée de prélèvements d’organes sur leurs morts et le don d’organes ne faisant pas encore partie de la culture algérienne, a-t-on expliquéLe prélèvement d’organes sur des cadavres demeure difficile à promouvoir malgré l’existence d’un cadre juridique favorable.
Un symposium réunissant des légistes, des religieux et des équipes s’est soldé en 1985 par l’autorisation de prélèvement d’organes sur des morts encéphaliques, rappelle-t-on.
Dans ce cadre, l’EHU d’Oran a entamé un travail de sensibilisation en collaboration avec la direction des affaires religieuses et wakfs, impliquant des imams chargés de mener ce travail d’information et de sensibilisation.
Par ailleurs, une équipe de cinq personnes (un médecin, deux psychologues et deux paramédicaux) a été récemment formée à l’étranger sur les méthodes d’approche des familles des morts encéphaliques, et sur le comportement à adopter à leur égard.
