
Le Coordonnateur humanitaire pour le Yémen, Jamie McGoldrick, a réclamé une nouvelle fois un accès humanitaire sans restrictions dans la ville assiégée de Taëz, cette ville qui manque notamment de nourriture et de fournitures médicales.
«J'ai constaté l'impact du conflit, en particulier sur les infrastructures civiles et j'ai vu les difficultés auxquelles sont confrontés les civils», a dit M. McGoldrick à son retour lundi dans la capitale yéménite, Sanaa, après cette visite dans les gouvernorats de Taëz et d'Ibb. «Seuls quelques magasins sont ouverts.
Il y a une pénurie de nourriture et les services de base sont limités, notamment l'accès à l'eau et au carburant», a-t-il ajouté. «J'ai visité l'hôpital Al Thawra, qui a été frappé à plusieurs reprises. Comme d'autres installations sanitaires au Yémen, il n'a pas été épargné par ce conflit». «Cet hôpital, qui fait partie des quelques installations médicales qui fonctionnent encore dans cette enclave, manque de fournitures médicales.
Le personnel médical à Taëz, comme ailleurs au Yémen, continue de travailler malgré les dangers auxquels il est confronté, souvent pas payé et avec de maigres ressources», a-t-il encore dit.
Ces dernières semaines, l'ONU a demandé à plusieurs reprises à toutes les parties au conflit d'autoriser un accès humanitaire à Taëz et à toutes les autres zones assiégées dans le pays.
«J'appelle les autorités et les groupes à travailler avec les Nations Unies pour établir un mécanisme permettant la livraison de manière régulière et durable de ces produits dans la ville de Taëz», a dit le Coordonnateur humanitaire. «J'appelle toutes les parties au conflit au Yémen à respecter le droit humanitaire international, à fournir un accès humanitaire, et à éviter de viser les infrastructures civiles».Selon l'ONU, le conflit au Yémen a fait quelque 6.000 morts depuis mars, dont environ la moitié de civils.