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Le ministre des Moudjahidine en France, une visite historique qui s’achève avec une note d’optimisme

Publié par DK News le 28-01-2016, 18h20 | 32
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Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a achevé une visite de travail de trois jours en France, la première du genre, avec une note d’optimisme quant à la volonté des deux pays de régler les dossiers liés à la mémoire.

"Si je n’étais pas optimiste, je ne serais pas venu en France pour une visite de travail", a-t-il dit mercredi, à l’issue de la cérémonie de recueillement à Saint-Michel (Paris) devant la plaque commémorative des massacres d’Algériens le 17 octobre 1961, relevant que l’Algérie et la France vivent, à travers le recueillement, "un jour historique" dans leurs relations.

Durant son séjour, le ministre s’est entretenu avec des hauts responsables français, notamment du parlement et du ministère de la Défense qui a un lien direct avec les problèmes de l’histoire commune.

Dans sa mission de sensibilisation du pouvoir législatif sur le règlement de la question de la mémoire, "sans arrière-pensées, sans tabous et sans complexe", M. Zitouni a eu mardi des pourparlers avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et jeudi avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone.

A chaque occasion qui lui était présentée, il n’a cessé de dire qu’il était porteur d’un message "clair" à la France et aux Français "les assurant de la volonté de l’Algérie d’établir un climat de confiance pour construire un avenir prometteur pour les relations entre les deux pays".

Au cours de ses entretiens avec le secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, trois grands dossiers ont été mis sur la table des négociations et des discussions. Il s’agit de ceux relatifs aux archives, aux disparus et aux essais nucléaires dans le sud algérien durant la colonisation.

Il a eu, également jeudi, avant de regagner Alger, des entretiens avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Il a affirmé, dans ce cadre, que les questions en rapport avec l’histoire commune "a généré des divergences" entre l’Algérie et la France, mais "aujourd’hui nos relations ont connu une évolution dans différents domaines", soulignant que ce volet constitue "l’axe principal" dans les relations entre les deux pays pour que s’établisse une "confiance mutuelle".

M. Zitouni a lancé, en outre, un message fort lorsqu’il a dit qu’il n’y avait "aucun différend" entre l’Algérie et la France, indiquant avoir constaté un changement d’attitude et de ton de la France au sujet des questions liées à la mémoire.

"Nous n’avons, avec la France, aucun différend. Nous avons seulement, entre nous, des dossiers en suspens qui empoisonnent constamment nos relations", a-t-il précisé mercredi soir devant les moudjahidine de France et les Français amis de la révolution algérienne, au Centre culturel algérien de Paris.

Sur ces dossiers, le ministre a estimé que "le langage et le ton ont changé (du côté français) et il en est de même pour certaines positions, notamment celles liées à notre histoire commune", soulignant que les Algériens "n’éprouvent aucune hostilité ni rancœur vis-à-vis du peuple français".

Sur le plan du bilatéral, M. Zitouni a fait remarquer que les relations entre les deux pays "se sont beaucoup améliorées", appelant à plus de résultats "palpables" pour construire l’avenir des générations futures des deux côtés de la Méditerranée.

"Notre histoire commune doit constituer une force pour construire le futur des générations montantes des deux pays. Nous sommes dans une étape très importante. Nous disposons de dossiers que nous allons étudier ensemble à travers des commissions mises en œuvre à cet effet et je considère que ces commissions mixtes sont déjà une évolution importante sur le plan bilatéral", a-t-il dit, ajoutant que le climat est "favorable", et qu’il faut "juste" les prendre en charge avec "sérieux et responsabilité" dans le cadre des lois en vigueur dans les deux pays.

(APS)

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