
L'Algérie "dispose de plusieurs atouts" pour faire face à la crise provoquée par l'effondrement des prix des hydrocarbures, a assuré hier le secrétaire général par intérim du Rassemblement nationale démocratique (RND), Ahmed Ouyahia.
"Bien sûr, un tel choc doit nous préoccuper mais il doit surtout nous encourager à l'action car l'Algérie dispose de plusieurs atouts pour préserver sa politique de justice sociale, et pour rebondir économiquement en mieux de cette crise", a affirmé M. Ouyahia, dans son allocution lors de la 5ème session ordinaire du Conseil national du RND.
La crise du marché mondial du pétrole "semble durable et n'épargne aucun pays producteur, qu'il s'agisse de pays du Groupe des 8 premières puissances économiques mondiales comme la Russie ou le Canada par exemple, ou qu'il s'agisse de pays émergents comme le Mexique ou l'Arabie saoudite, ou qu’il s’agisse de pays en développement comme le Nigeria ou l'Algérie", a-t-il relevé.
Il a rappelé, à cet égard, que "le prix du baril de Brent est passé de près de 110 dollars en janvier 2014 à moins de 30 dollars en janvier 2016, ce qui veut dire que notre pays perd près de 80% de ses revenus extérieurs", a-t-il fait observer. Pour M. Ouyahia, l'Algérie "pourra préserver sa politique de justice sociale tant qu'elle conservera son indépendance de décision en matière économique et sociale (...) une indépendance préservée grâce à la politique de désendettement extérieur mise en place par le Président Abdelaziz Bouteflika", a-t-il soutenu.
Il a expliqué, à cet effet, que "l'Algérie pourra aussi rebondir plus forte économiquement de cette crise en mettant en valeur ses importants atouts", notamment sa jeunesse formée, ses infrastructures de base fortement développées ces dernières décennies et sa base industrielle élargie grâce à l'apport de nombreux opérateurs privés nationaux et de quelques partenaires étrangers.
Le responsable du RND a souligné que "les potentiels agricole, minier et touristique sont quant à eux très prometteurs aussi".
"Il nous reste donc à réhabiliter le travail et à promouvoir la compétitivité", et "aussi à progresser dans les réformes économiques nécessaires, des réformes qui ne remettront pas en cause nos principes fondamentaux, et la Constitution révisée le garantira à l'avenir", a-t-il fait valoir.
Dans le même contexte, M. Ouyahia a souligné qu'"il nous reste également à préserver la stabilité sécuritaire, politique et sociale dans notre pays, car, a-t-il expliqué, et les exemples sont nombreux à travers le monde, l'anarchie et la violence ne règlent pas les problèmes et surtout pas les problèmes sociaux".
Evoquant la stabilité, il a rendu un "vibrant hommage à l'Armée nationale populaire (ANP) pour sa mobilisation et pour ses sacrifices pour détruire les résidus du terrorisme à l'intérieur et pour protéger le territoire national de toute menace extérieure".
"En cette heure de mobilisation, la Révolution de Novembre doit encore être notre source d'inspiration patriotique, et cela interpelle de nombreuses personnalités, même historiques pour cesser les déclarations qui parasitent l'image de notre Lutte de libération nationale et portent atteinte à l'honneur de certains parmi nos glorieux chouhada, ou de certains moudjahidine décédés", a-t-il, notamment, souligné.
M. Ouyahia a appelé, d'autre part, à s'opposer aux discours qui portent atteinte aux sacrifices du peuple algérien durant la décennie noire.
Par ailleurs, M. Ouyahia a tenu à rendre hommage à l'ancien secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelahak Benhamouda, à l'occasion du 19e anniversaire de son assassinat, le qualifiant de "symbole pour tous les nationalistes" qui s'est sacrifié pour que l'Algérie reste toujours debout.