Economie

Afrique Madjid Bouguerra : une croissance économique moyenne de 6% depuis 2001

Publié par Dknews le 20-03-2014, 15h21 | 30
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L'amélioration de la gouvernance et de l'environnement en Afrique s'est traduite par une croissance économique moyenne de 6% depuis 2001 dans le continent, a indiqué jeudi à Bruxelles le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, au Forum de Crans Montana consacrée à l'Afrique et la coopération Sud-Sud.

«Les efforts sans précédent déployés par l'Afrique en matière d'amélioration de la gouvernance et de l'environnement économique se sont en effet traduits par une croissance économique moyenne de 6% depuis 2001», a souligné M. Bouguerra.

Le ministre qui a rappelé que l'Afrique s'est, en effet, dotée de plates-formes d'intégration à travers le Plan d'Action de Lagos en 1980 et le Traité d'Abuja en 1991, a relevé que les difficultés qu'elle a rencontrées dans les années 1980 et 1990 et les lourdes contraintes des plans d'ajustement structurel n'ont, cependant, pas permis d'imprimer un rythme suffisant dans la mise en oeuvre de son projet d'intégration.

«C'est pourquoi dès le début des années 2000, l'Afrique s'est attelée à renouveler son approche du développement et de la coopération interafricaine en privilégiant les principes d'appropriation et de partenariat aux niveaux national, régional et international», a-t-il ajouté.

Cette approche, apportée notamment par le NEPAD, a donné lieu à «une nouvelle impulsion» au processus de croissance et d'intégration en Afrique, a estimé M. Bouguerra, soulignant que cette dynamique a permis «un quintuplement du commerce et un triplement de l'investissement intra-africain ainsi que la réalisation de plusieurs projets d'infrastructures régionales».

Evoquant la coopération de l'Afrique avec l'Asie et l'Amérique latine, il a précisé que le continent a «activement pris part aux programmes de coopération Sud-Sud initiés par le Groupe des 77 et le Mouvement des Pays Non-alignés».

Dans ce cadre, il a ajouté que l'Afrique a aussi, dès 1977, établi un «partenariat étroit» avec le monde arabe, fruit du premier Sommet arabo-africain d'Alger et a, enfin, noué des «liens privilégiés» de partenariat avec l'Asie, l'Amérique du sud, la Chine, la Corée du Sud et la Turquie.

«La croissance appréciable de l'Afrique, a favorisé l'élargissement et l'approfondissement de la coopération Sud-Sud durant la dernière décennie», a-t-il affirmé, relevant que «les échanges commerciaux entre l'Afrique et les autres pays en développement ont été quadruplés et les investissements ont enregistré une croissance moyenne de plus de 5% par an».

«Cela a contribué à l'accroissement du commerce Sud-Sud de 10% par an et des investissements directs, entre pays en développement, en moyenne de 20%», a-t-il argué. Appelant à réviser «la perception erronée» du risque africain, M. Bouguerra a fait savoir que «la stabilité que connaissent la plupart des pays africains, le renforcement de l'Etat de droit en leur sein, la variété des secteurs qu'ils offrent à l'investissement, les avancées de l'intégration, la compétitivité de leurs coût de transaction et les taux élevés de retour sur investissement qui y sont réalisés, attestent en effet que l'Afrique est un continent d'opportunités et une destination attractive pour l'investissement».

Autre facteur incitatif, a ajouté le ministre, a trait à «l'expansion continue» du marché africain qui permet à ses partenaires du Sud de faire face à la baisse de la demande de leurs principaux débouchés traditionnels en raison de la crise structurelles de l'économie mondiale.

«L'Afrique, qui s'emploie à diversifier sa structures économique offre, à cet égard, à ses partenaires d'Asie et d'Amérique latine d'importantes possibilités de redéploiement et de restructuration de leurs activités industrielles», a-t-il dit.

Abordant le secteur agricole, qu'il a qualifié d'«immense potentiel», M. Bouguerra a affirmé que l'Afrique «est en mesure non seulement d'assurer la sécurité alimentaire du continent, mais aussi de contribuer de manière significative à l'accroissement de disponibilités alimentaires mondiales».

En outre, il a estimé que les infrastructures en Afrique sont un «domaine prometteur» pour le développement de la coopération Sud-Sud, ajoutant que le programme africain de développement des infrastructures de transport, d'énergie, d'hydraulique, d'information et de communication offrent d'«importantes opportunités» pour l'investissement et le partenariat entre pays en développement. 

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