Monde

Palestine : efforts diplomatiques accrus pour faire avancer les choses dans les territoires occupés

Publié par DK News le 31-01-2016, 16h26 | 27
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Les Palestiniens multiplient les efforts diplomatiques au niveau interne et auprès de l'ONU pour faire avancer les choses dans les territoires occupés, au moment où la France s'est engagée à relancer son projet de conférence internationale sur la Palestine au grand dam d'Israël désormais au coeur d'une campagne de boycott européenne.

Les Palestiniens ont relancé leurs efforts pour que le Conseil de sécurité prenne position sur l'impasse actuelle au Proche-Orient, en premier lieu en adoptant une résolution contre la colonisation israélienne.

«Nous n'acceptons pas l'idée que 2016 soit une année où rien ne peut être fait (...), nous voulons ouvrir des portes à la paix afin de maintenir l'espoir et la possibilité d'une solution à deux Etats», a déclaré l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.

«Une résolution sur les implantations (israéliennes en Cisjordanie) est une des possibilités», a-t-il estimé. «Certains peuvent penser qu'on ne peut rien faire en année électorale mais il est de notre devoir de voir ce qui peut être fait», a-t-il ajouté.

Il a aussi évoqué d'autres pistes pour une «approche collective», dont l'idée française d'un groupe de soutien international, une conférence internationale ou le déploiement d'observateurs pour protéger les Palestiniens. «Le signal, doit venir du Conseil de sécurité», a affirmé M. Mansour.Ces déclarations interviennent au moment où une vive polémique oppose l'ONU et Israël.

Pour avoir fustigé la colonisation, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a été accusé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'encourager le terrorisme.Au niveau interne, et dans l'objectif d'en finir avec leurs fractures politiques, les mouvements palestiniens Hamas et Fatah se réuniront prochainement à Doha, capitale du Qatar, pour débattre de l'application de l'accord de réconciliation.

Un dirigeant de Fatah, Amine Maqboul, a indiqué que cette rencontre prévue dans dix jours, sera «un rendez-vous de travail, plus que protocolaire».Selon lui, «il y aura pas d'autres négociations sur la réconciliation. La prochaine réunion se consacrera à l'élimination des obstacles en vue de l'application des accords précédemment signés».Appels au boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël

Pour faire pression sur l'occupant israélien, des militants de la cause palestinienne, en Europe notamment, multiplient les appels à exercer diverses formes de boycott sur Israël qui ne lui sont nullement favorable.

La semaine écoulée, l'Association France Palestine solidarité (AFPS) a lancé dernièrement un appel à protéger le droit au boycott, suite à la condamnation de citoyens par la justice française pour avoir appelé au boycott des produits d'origine israélienne.Il s'agit d'un «appel de personnalités pour la liberté d'expression et le refus des amalgames entre antisémitisme et action citoyenne de dénonciation de la politique israélienne».

«Au nom de quoi en vient-on, en France, à considérer qu'un appel au boycott est une incitation à la discrimination quand il concerne Israël alors qu'il ne poserait aucun problème quand il s'agit d'un autre pays ?, s'interrogent les signataires dudit appel.

«Cela fait des dizaines d'années qu'Israël viole les conventions internationales et bafoue les droits du peuple palestinien reconnus par l'ONU, et notamment son droit inaliénable à l'auto-détermination, sans provoquer de réaction autre que de condamnation verbale de la part de nos gouvernements», fait-on-remarquer.

«Devant cette inaction, souligne-t-on, c'est le droit et le devoir des citoyens d'agir par les moyens pacifiques qui sont à leur disposition».En Italie, l'action de boycott s'est étendue à des domaines académiques et culturels.

Des académiciens de plus de 50 universités et instituts de recherche italiens ont appelé au boycott des centres de recherche et universités israéliens pour leur rôle notamment d'encouragement de la violence contre les Palestiniens.

Les signataires de cet appel au boycott, ciblant surtout de l'Institut Technion de Haïfa occupée, expliquent leur initiative par le fait que ces établissement de recherche «encouragent les politiques israéliennes d'expropriation et de violence militaire contre la population palestinienne».
Une conférence internationale, une victoire pour la diplomatie palestinienne

«La France engagera dans les semaines qui viennent des démarches afin de préparer une conférence internationale rassemblant autour des parties leurs principaux partenaires - américains, européens, arabes, notamment - afin de préserver et de faire aboutir la solution des deux Etats», a déclaré vendredi soir le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Que cela plaise ou pas au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui voit de la proposition française un moyen pouvant «inciter les Palestiniens à refuser la moindre concession, la France a décidé en cas d'échec de cette initiative, d'aller vers une reconnaissance de l'Etat de Palestine.

L'annonce de Fabius a été aussitôt saluée par Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).«Nous saluons l'appel de la France pour une implication internationale globale et sérieuse dans le but de mettre fin à l'occupation qui a commencé en 1967», a-t-il indiqué.
Le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis plus d'un an, quand avait échoué une énième médiation américaine.

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