D'anciens médaillés olympiques seront engagés prochainement par la Fédération algérienne d'escrime (FAE) pour faire progresser ses athlètes d'élite, tout en formant de nouveaux jeunes talents, a-t-on appris auprès de cette instance.
«En escrime, un ancien champion olympique devenu entraîneur gagne environ 2.000 euros par mois. Pour ce prix, et vu ce qu'il peut apporter en échange, c'est trois fois rien. Donc, pourquoi ne pas en profiter ?», a indiqué à l'APS le président de la FAE, Abderaouf Bernaoui.
Le Cubain Oscar Garcia-Perez, médaillé olympique-1992 et 1996 par équipes qui a déjà travaillé avec la Fédération belge d'escrime, a renforcé le staff algérien depuis environ un mois, a informé la même source, révélant que d'autres anciens grands champions de la discipline, notamment des Russes, sont intéressés de lui emboîter le pas.
Pour ces entraîneurs, «travailler en Algérie n'est pas essentiellement une question d'argent», car ils pourraient gagner autant ailleurs. «Pour eux, c'est surtout une promesse de briller, même en tant que techniciens, car le potentiel des escrimeurs algériens est suffisamment bon pour les ramener au-devant de la scène», a affirmé Bernaoui.
Outre la préparation des athlètes de l'élite nationale, ces techniciens étrangers auront pour mission de former de nouveaux jeunes talents, car selon Bernaoui «l'escrime algérien a grand besoin de travailler à la base».
L'Algérie abritera du 5 au 7 février courant la 29e étape de la coupe du monde de fleuret (seniors / dames). 128 athlètes, de 35 pays, participeront à cet évènement, dont la France, absente l'an dernier à Alger et qui, cette année, enregistre le taux de participation le plus élevé, avec un total de 12 athlètes engagées.
