L'armée afghane s'est retirée de deux districts stratégiques du Helmand, un des berceaux de l'insurrection talibane, un repli qui met en exergue les difficultés des soldats face aux rebelles talibans.
«Les forces de sécurité ne sont plus présentes à Musa Qala et Nowzad», a déclaré Mirza Khan Rahimi, le gouverneur provincial, cité par l'AFP.
Il y voit toutefois un mouvement logique permettant de «réaffecter des soldats à d'autres théâtres», notamment dans le district de Sangin et autour de Lashkar Gah, chef-lieu du Helmand, tous deux âprement disputés.
«Aucun civil ne vit dans les zones desquelles nous nous sommes retirés», a renchéri Moeen Faqiri, chef du 215e corps d'armée, responsable des opérations dans le Helmand. Afin de renforcer les unités embourbées dans de violents combats dans d'autres zones, l'état-major afghan a décidé à la fin de la semaine dernière de retirer ses troupes de trois bases situées dans les districts de Musa Qala et Nowzad, laissant de fait ces deux secteurs sans aucune troupe.
Des voix se sont élevées pour critiquer cette décision, dont celle d'Abdul Majid Akhundzada, vice-président du conseil provincial, estimant que ce retrait équivaut à «sacrifier la mémoire des soldats et des civils morts dans les combats» à Musa Qala, conquis par les insurgés en août dernier avant d'être repris par l'armée afghane appuyée par des frappes aériennes de l'Otan.
