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Sahara Occidental : L'envoyé onusien pour le Sahara occidental au Maroc dans le cadre de sa tournée dans la région

Publié par DK News le 24-02-2016, 17h14 | 46
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L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, est arrivé à Rabat où il a rencontré mardi le ministre délégué marocain auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Nacer Bourita, rapportent des sources de presse.

Mercredi, M. Ross devra s'entretenir avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, précisent les mêmes sources.Lors de sa tournée dans la région, Ross s'était rendu en Algérie et a été reçu par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

L'entretien Ross-Lamamra a porté sur la question du Sahara Occidental et les perspectives de son règlement», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui souligne que les deux parties «avaient abordé aussi les préparatifs de la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en Algérie prévue les 6 et 7 mars prochain».

La «situation dans la région, en Afrique et au Moyen-Orient ainsi que la question du terrorisme et toutes les menaces qu'il fait peser sur la paix et la sécurité internationales» seront au programme de cette visite, ajoute la même source.

A cette occasion, M.  Messahel a réitéré le «soutien de l'Algérie aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel visant à relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental».

Dans le cadre de la même tournée, M.  Ross s'était rendu en Espagne où il avait reçu des garanties quant à la poursuite par les autorités espagnoles de leur appui aux efforts onusiens pour trouver une solution pacifique juste et durable à la question sahraouie susceptible de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à la liberté et à l'autodétermination.

«L'Espagne soutient les efforts internationaux visant à trouver une solution politique juste et durable (...) qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», avait affirmé le secrétaire d'Etat espagnol aux affaires étrangères, Ignacio Ibanez, a rapporté l'Agence de presse sahraouie.

«L'Espagne continuera d'apporter son soutien aux efforts de l'ONU et à son envoyé personnel pour le Sahara Occidental afin de parvenir à une solution favorisant l'accès du peuple sahraoui à son droit à la liberté et à l'autodétermination», a affirmé le ministère espagnol cité par SPS.

L'émissaire onusien, Christopher Ross, était arrivé lundi en Espagne après une tournée qui l'avait conduit en Algérie, aux camps des réfugiés sahraouis et en Mauritanie dans le cadre d'un visite officielle dans la région.

  Par ailleurs, la coordination espagnole des associations de solidarité et d'amitié avec le peuple sahraoui a souhaité récemment que l'année 2016 puisse apporter un changement positif à travers le «gouvernement de changement espagnol», en appui aux aspirations et droits légitimes du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.

Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc.

Les militants sahraouis cibles de la répression marocaine en 2015

Les militants sahraouis des droits de l’Homme ont continué d’être la «cible de la répression» durant l’année 2015, par les autorités marocaines qui ont «souvent utilisé une force excessive», a affirmé le rapport 2015/2016 d’Amnesty International, rendu public mercredi.

«Les militants sahraouis qui prônaient l’autodétermination du Sahara Occidental et dénonçaient les atteintes aux droits humains continuaient d’être la cible de répression par le Maroc», a rapporté l’ONG.  Pour preuve, Amnesty International souligne que les autorités marocaines ont «dispersé les manifestations, en utilisant souvent une force excessive, et ont engagé des poursuites pénales contre les protestataires».  Le rapport indique, à cet égard, que des prisonniers sahraouis ont observé des grèves de la faim pour protester contre la torture et les mauvais traitements.  

Il est également relevé que les autorités marocaines ont «restreint l’accès au Sahara Occidental occupé des journalistes, défenseurs des droits humains et militants étrangers» et que «certains se sont vu refuser l’entrée sur le territoire et d’autres ont été expulsés». 

Par ailleurs, le rapport note que plus de deux ans après son arrestation, Mbarek Daoudi, un ancien soldat militant du combat pour l’autodétermination du Sahara Occidental, a été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement pour «possession de munitions sans permis et tentative de fabrication d’arme». Des chefs d’accusation «apparemment motivés par des considérations politiques», relève l’organisation. 

Amnesty rappelle qu’après son arrestation en septembre 2013, les policiers qui l’interrogeaient l’avaient «contraint sous la torture à signer une déclaration le mettant en cause».  Le cas de Hamza Ljoumai, condamné en décembre à deux ans d’emprisonnement après avoir participé à une manifestation en faveur de l’autodétermination en 2013, a également été cité.

Amnesty rapporte que ce militant Sahraoui a déclaré que des policiers l’avaient torturé pendant sa garde à vue et l'avaient forcé à signer un procès-verbal d’interrogatoire qu’il n’avait pas été autorisé à lire.

D’autres victimes de «violations graves» des droits de l’homme ont été mentionnées dans le rapport, de même que les «restrictions» imposées à des organisations Sahraouies des droits de l’homme, à l’image de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH).

L'ONG a en outre relevé qu’en avril, le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé pour un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), mais «une fois encore sans y ajouter de mécanisme de surveillance de la situation des droits humains».

Les manifestations pacifiques sahraouies font face à l’intolérance, la répression
et les obstacles marocains

Les manifestations pacifiques sahraouies font face à l’intolérance, la répression et les obstacles marocains, a regretté hier à Londres, l'experte de l'ONG Amnesty International (AI), Sirine Rached, chargée du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Dans une déclaration en marge de la conférence consacrée à la présentation du rapport d'AI comptant pour la période 2015/2016, Mme Rached a relevé l'«intolérance, la répression et les obstacles marocains contre les Sahraouis».

Elle a également parlé de violence faite par les forces marocaines contre des manifestations pacifiques des défenseurs des droits humains, de ceux qui font campagne pour l’autodétermination, et ceux qui manifestent pacifiquement pour d’autres causes, comme l’emploi par exemple.  «Plusieurs manifestants pacifiques sahraouis se voient faire l’objet de poursuites judiciaires, d’arrestations, l’utilisation excessive de la force», a-t-elle regretté. 

Elle a donné en exemple le cas de la présidente de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain(ASVDH) qui a été interdite de voyage lorsqu’elle devait participer à Genève et en Europe à des activités de plaidoyers sur les droits humains. 

La répression marocaine contre les Sahraouis s’exerce également à travers des poursuites judiciaires, a observé Mme Rached, qui a expliqué que la justice marocaine «permet des procès inéquitables, des procès fait sur la base d’aveux sous la torture» et devient ainsi «un moyen de répression».  Elle a également regretté que les défenseurs Sahraouis des droits de l’homme se voient refusé leur liberté de rassemblements et d’expression.

 

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