Six mille (6.000) dossiers de permis de conduire attendent depuis plus d’une année d'être traités et délivrés à leurs attributaires dans la daïra de Bougara, à l’est de Blida, a indiqué jeudi le wali, Abdelkader Bouazghi.
Il s’agit d’une lourdeur bureaucratique «inadmissible qui renseigne sur des pratiques tout à fait incompatibles avec la nouvelle démarche des pouvoirs publics visant à alléger le travail administratif et améliorer le service public», a-t-il déploré lors d’une réunion du conseil de l’exécutif de la wilaya. Cette «grave défaillance a été mise à nu suite à une visite inopinée d’une commission d’inspection», a-t-il relevé, précisant que les dossiers en instance se sont accumulés au niveau du service concerné depuis début 2015.
M. Bouazghi a, à cet effet, instruit le chef de la daïra à «en finir avec l’établissement de ces documents avant la fin de la semaine prochaine, avec l’aide de fonctionnaires d’autres collectivités locales et même de certains employés de la wilaya».
«Ce travail doit commencer dès ce jeudi après-midi et je veillerai personnellement à son accomplissement», a-t-il martelé, déplorant les lourdeurs bureaucratiques et des pratiques qui sont «tout à fait incompatibles avec la nouvelle démarche des pouvoirs publics en la matière».
D’autre part, M. Bouazghi a annoncé que trois rencontres régionales seront organisées à partir de dimanche prochain, au profit des P/APC, chefs de daïras et employés des divers services, afin de leur expliquer l’ensemble des mesures prises, ces derniers temps, dans le cadre de l’allègement des procédures administratives et d’amélioration du service publics.
De son côté, l’inspecteur général de la wilaya, Boulboul Abdelmadjid, a indiqué que des commissions d’enquête étaient à pied d’œuvre depuis quelques jours au niveau des différentes communes de Blida pour lutter contre les lourdeurs bureaucratiques au niveau des différents services.
Ces visites inopinées visent à constater de près la manière de fonctionnement des services de l’administration au niveau local et à prendre les mesures nécessaires pour pallier toutes les défaillances constatées, a-t-il expliqué.
M. Boulboul a déploré, à cet effet, certaines pratiques qu'il juge «incorrectes» au niveau de certaines APC, à l’image de Bouarfa, où, a-t-il dit, «des employés permanents de l’Etat civil s’absentent souvent, laissant les vacataires accomplir le travail nécessaires, alors que d'autres ne portent pas de badges, d'où un retard +énorme+ dans la délivrance de permis de construire».
«Il y a une grande partie de préposés aux guichets qui exigent des citoyens des documents administratifs qui ont été annulés des divers dossiers, suite aux dernières mesures prises dans le cadre de l’allègement des procédures administratives», a-t-il relevé avec stupéfaction.
